[Vidéo publiée initialement le 16 février 2015]
Grossiste en produits chimiques de spécialité n’est pas vraiment un métier glamour. Pourtant, chez IMCD France, la maison qui l’exerce depuis 80 ans, on réussit à y glisser de l’humour, de la salsa et du triathlon. De multiples activités pour des salariés impliqués et qui n’ont aucune envie de changer de crèmerie. Avec 2 ou 3 % seulement de turnover, la PME de 135 salariés (filiale d’un groupe mondial de 1 500 salariés), dirigée par Yvan Marguier, réalisait environ 200 millions de chiffre d’affaires et affichait une progression de 8 % l’an passé.
Sérieux et fun
« Nous sommes là pour développer l’entreprise. Et pour y arriver, il faut que les salariés s’y sentent bien, » dit-il, fort justement. Alors, avec Sandra Arnoldi, la DRH, ils organisent des animations dans leur esprit « à la fois sérieux et fun ». Comme ce curieux concept : "Explique ton business avec humour". « Pour accueillir les nouveaux commerciaux, il faut leur expliquer le métier. Je me suis aperçu que c’était assez fastidieux, » se souvient le PDG. Alors il a demandé aux anciens de le faire, en y ajoutant une touche comique. « Et ça marche. On a même découvert de véritables talents. » Le message passe mieux et le courant aussi.
Des salariés engagés
Une journée portes-ouvertes pour les familles a été organisée un samedi. Résultat : « 60 % d’entre eux sont venus avec leurs proches. Une belle preuve d’engagement, » se réjouit Sandra Arnoldi. Et même en rajoutant des obstacles presque insurmontables, les collaborateurs se déplacent en nombre. C’était le cas à l’occasion d’un triathlon, l’un des sports les plus rudes qui soit, organisé à La Baule. « 42 personnes se sont inscrites et quinze accompagnants les ont suivis ».
6 recrutements en 2015
Évidemment, l’accès aux cours de salsa et aux soirées dansantes est plus tentant et les moins athlètes en sont adeptes. Toutes ces activités permettent évidemment à une entreprise de motiver et de fidéliser les salariés. Mais aussi d’en recruter de nouveaux. Et lorsque la DRH doit réaliser « environ une demi-douzaine d’embauches cette année », elle n’est pas vraiment inquiète. Car en plus de la bonne ambiance à bord, la rémunération proposée ne semble pas négligée. Mais le PDG ne parle pas d’argent « Nous essuyons peu de refus lié au salaire quand nous recrutons, » se contente-t-il de lâcher, laconique.
Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.