Safran embauchera 1200 jeunes diplômés en 2013

Sylvia Di Pasquale

Avec 6000 embauches prévues, dont 3000 en France, le Groupe Safran déploie ses ailes pour se faire mieux connaître auprès des ingénieurs et cadres. Près de 40% de ces embauches concerneront des jeunes diplômés. Le point avec Jean-Luc Bérard, DRG Groupe Safran.

Éplucher les comptes d'un groupe industriel n'est pas l'exercice le plus amusant. Mais quand il s'agit de l'équipementier Safran, fleuron high-tech français en aérospatial, défense et sécurité, c’est une gorgée d'eau fraîche dans un désert de récession. Les carnets de commandes sont pleins, les chiffres sont excellents et le DRH est content. Cette année comme l'an prochain, Jean-Luc Bérard doit embaucher 6000 personnes, dont 3000 en France. Parmi eux, « 75% sont des ingénieurs et des cadres ». Sur des domaines très pointus comme l’aéronautique, le logiciel, l’architecture système, la mécanique ou l’électronique. Évidemment, l'afflux de commandes n'est pas le seul motif d'embauches. Car « les remplacements représentent 70% des embauches, et s’expliquent par les départs en retraite. Néanmoins, nous avons à notre actif 800 créations net de postes par an, je serai ravi si toutes les entreprises françaises pouvaient en annoncer autant,» se défend, à juste titre, le DRH.

La réussite insolente du groupe Safran en particulier et de l'aéronautique en général n'a pas pour autant aidé l'équipementier à sortir de l'ombre. Peu connu du grand public, il a depuis peu musclé sa communication, notamment via une campagne de communication ciblant les 1200 jeunes diplômés, ingénieurs et scientifiques, qu'il souhaite recruter. A partir du 16 octobre, ces derniers pourront découvrir les métiers du groupe et participer à des défis entre campus au travers d’un serious game baptisé Safran-Esailing Team. Depuis cette année, Jean-Luc Bérard a également renvoyé sur les campus des salariés de Safran anciens de la trentaine d’écoles et d’universités ciblées. A eux de prêcher la bonne parole. Et de répondre aux questionnements des jeunes. « Ils sont de plus en plus nombreux à s’interroger sur le sens de leur engagement chez nous, notamment sur la façon dont ils pourront travailler sur les enjeux environnementaux ou sociétaux. » Safran ne se fait pas prier pour montrer patte blanche : « Un exemple : notre produit phare va être remplacé par le moteur Leap dont nous parlons dans notre campagne de communication. Il va permettre aux compagnies aériennes de faire des économies de carburant et de moins polluer.» Safran n'est pas instantanément devenue l'entreprise où rêvent de travailler les jeunes diplômés, « mais le nombre de candidatures spontanées a augmenté de 50% depuis avril dernier, ce qui représente tout de même près de 180 000 CV à l’année. » Un moteur d'avion peut lui aussi susciter des passions.

Par Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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