Chez Mars, on chouchoute ses salariés comme personne. Pas seulement en offrant Twix, M&M’s et autres Bounty à volonté. Le groupe fait tout ce qu’il faut pour que ses salariés se sentent bien dans leur travail. Depuis plus de 50 ans, depuis que Forrest Mars, le fils du fondateur de cette multinationale familiale d’origine américaine, a décrété qu’une bonne entreprise, c’est une entreprise qui partage ses profits avec ses salariés. Et Thierry Gaillard, PDG France de ce 4ᵉ groupe alimentaire mondial, d’illustrer. « Chez nous, un ouvrier débutant touche deux fois le smic. » Mars pousse le bouchon du bien être assez loin. « Tous les collaborateurs reçoivent chaque semaine une partie de leur salaire à l’avance, parce que nous considérons qu’ils n’ont pas à attendre la fin du mois pour être payés alors qu’ils ont des frais. » A Haguenau, en Alsace, au siège français, le comité de direction est installé au milieu de l’open space, et les dirigeants ont le même bureau que tout le monde. « Je n’ai pas de place de parking attitrée et je pointe comme les autres, » explique Thierry Gaillard, sans s’en plaindre le moins du monde. De plus, la direction se veut transparente. Chacun est invité à poser ses questions, tous les deux mois, au président, qui y répond directement au cours d’un « ça se discute ».
Les collaborateurs reçoivent chaque semaine une partie de leur salaire
Cet employeur reste néanmoins méconnu. Il suffit de comparer deux palmarès. Celui réalisé chaque année par l’institut Universum qui demande aux étudiants dans quelles entreprises ils aimeraient travailler ; Mars y pointe en 68ᵉ position. A l’inverse, dans le Great Place to Work – le classement des entreprises où il fait bon travailler –, ce sont les salariés eux-mêmes qui évaluent leur entreprise ; Mars y parade à la 3ᵉ place. Un paradoxe dont le PDG est conscient. « Nous restions discrets jusqu’à présent, nous travaillons désormais à le faire savoir. » L’entreprise créera 200 emplois cette année. Les non cadres sont recrutés sans CV. « Quant aux cadres, qui représentent 80% de nos embauches, nous testons d’abord leur compatibilité avec nos cinq valeurs; c’est plus important que leur diplôme.» Encore faut-il que les jeunes diplômés aient l’idée d’y postuler.
Par Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr
Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.