Thierry Smagghe (SPIE) : "Nos métiers de l’efficacité énergétique séduisent les candidats"

Sylvia Di Pasquale

Ce géant des services recrutera 1300 nouveaux collaborateurs cette année et en intégrera environ 1600 par croissance externe. Le point avec Thierry Smagghe, DRH de SPIE.

Quand nombre de DRH évoquent de vagues concepts pour expliquer combien il fait bon travailler chez eux, Thierry Smagghe avance des chiffres. « Nous investissons 25 millions d’euros par an en formation. Chez Spie, 70% des membres des comités de direction des filiales sont issus de la promotion interne.» Chez le leader européen des services en génie électrique, mécanique et climatique notamment destinés au bâtiment, il dirige les ressources humaines mondiales, soit 30 000 salariés, dont 20 000 en France. Son pragmatisme affiché, il le pousse jusque dans le développement durable, pas green washing pour un sou, ni militant dans le vent. « Nos salariés aident nos clients à réduire leur facture énergétique ». Du concret sans fioritures qui suffit à attirer les candidats, « surtout les jeunes ». Il prévoit peu de difficultés pour recruter les 1300 nouveaux collaborateurs qu’il recherche cette année, dont 400 cadres et ingénieurs, « sauf sur des compétences rares et pointues, bien sûr. »

10% du capital de Spie détenu par ses salariés

Certes, la bonne santé du groupe – 4,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2012, soit 4% de mieux que l’an passé – rassure les candidats. Mais pour les séduire, il a encore d’autres chiffres. « 10% du capital de Spie est détenu par les salariés. 70% des collaborateurs français en disposent, dont 60% d’ouvriers. » En ce qui concerne la sécurité, sujet inévitable pour une entreprise habituée à des chantiers à risque, comme l’EPR de Flamanville, là aussi, Thierry Smagghe avance des arguments statistiques. « Dans ce domaine, nous avons les meilleurs résultats de la profession. Nos collaborateurs ont deux fois moins de risques d’accident qu’ailleurs. » Mais il y a bien un talon d’Achille dans ce concert positiviste ? L’expansion forcenée du groupe, peut-être ? Rien qu’en 2012, Spie a racheté 12 entreprises. « Les acquisitions font partie de notre modèle d’entreprise, réplique le DRH. Nous avons des cycles de formations très rodés pour les salariés intégrés et les managers de ces nouvelles filiales ». Environ 1600 personnes ont ainsi été intégrées dans le groupe l’an passé et autant devraient l’être cette année.

Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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