Valérie Vezinhet, DRH SAP France : "Un Français peut postuler partout dans le monde"

Sylvia Di Pasquale

SAP recrute partout dans le monde y compris en France où l’éditeur de logiciels prévoit d’embaucher 250 profils, jeunes comme expérimentés.

SAP  a beau être le premier éditeur de logiciels européen, le quatrième mondial et avoir un nom connu de tous les informaticiens de la planète, il lui faut soigner son image. Alors l’entreprise chouchoute ses consultants et ses informaticiens pour mieux en rallier de nouveaux. « Nous recrutons, cette année, près de 250 personnes en France », annonce Valérie Vezinhet, la DRH de SAP en France. « Des jeunes diplômés comme des expérimentés, dont une moitié en CDI et une autre en stage ou en alternance. »

« La cooptation est efficace »

Bien sûr, pour y parvenir, elle compte sur les trois lettres de son logo qui claque à travers toute la planète informatique. Et qui titille ceux qui aiment les défis : la légende prétend que personne au monde ne maitrise l’intégralité des secrets de  cette suite aux millions d’utilisateurs. Est-ce suffisant pour recruter ? Elle rassure « Nous recevons entre 3000 et 4000 CV par an. » Tout en admettant que sur certaines spécialités, les candidats manquent à l’appel. « Notamment dans le Cloud ou le Big data. ». Alors elle actionne tous les leviers possibles, va prêcher la bonne parole SAP dans les grandes écoles et les universités et compte sur la cooptation « qui est un canal de recrutement efficace chez nous ».

L’autoévaluation pour piloter sa carrière

Mais pour que des Sapistes recommandent leur boite à des amis, il est nécessaire qu’eux-mêmes en soient satisfaits. « Faire signer des bons de commande apporte une forme de reconnaissance à ceux qui sont en première ligne chez les clients.» Les autres, notamment les informaticiens et les chercheurs, sont valorisés d’une autre manière. « SAP a aussi une grande capacité à faire bouger ses collaborateurs entre ses métiers, ses filières et ses pays. D’ailleurs, un Français peut postuler partout dans le monde. » Autre particularité : l’éditeur met à disposition de chaque salarié un logiciel d’auto-évaluation – par ailleurs commercialisé par l’une des entreprises qu’elle a rachetée. « Il permet à chacun de savoir où il en est en termes de carrière.» Et de savoir où il va. Une transparence affichée, et un message clair et précis. Peut-être un héritage. Celui des origines allemandes de SAP, pas totalement dilué dans un groupe aujourd’hui totalement mondialisé.

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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