"Je cherche à voir le 'moteur' du candidat"

Laurent Solly...sur le Bloc Notes de David Abiker

- Convivial

- Prudent

- Corporate

- Tendu sur l'objectif

- Souriant

- Sur le qui vive

Impression générale

Avec sa tête de jeune premier, Laurent Solly aurait pu jouer Lorenzaccio au théâtre. Mais non, il a préféré faire de la politique, aux côtés de Nicolas Sarkozy, puis tourner la page de la campagne de 2007 et entrer dans le groupe Martin Bouygues pour y devenir assez vite directeur général de TF1 Publicité.

Ce qui est intéressant, chez Laurent Solly, ce ne sont pas ses réponses aux questions, mais plutôt ses non réponses. Il a du mal à parler de lui, il a du mal à parler de politique, du passé, de son physique. C'est justement dans sa difficulté à évoquer l'ambition de cette génération de jeunes gens qui a accompagné Nicolas Sarkozy dans sa conquête du pouvoir que Laurent Solly est le plus intéressant.

Dans ce mutisme et cette prudence, on découvre à quel point le jeune homme s'est fondu dans la culture d'entreprise Bouygues-TF1 (d'où les codes non écrits décrits au début de l'entretien). Il y a des choses dont on ne parle pas.

De la période Sarkozy, on ne lui fera pas plus dire grand chose. Non pas qu'il ait oublié, il n'a pas le défaut de l'infidélité, mais Laurent Solly sait qu'on ne mélange pas les affaires, TF1, et le pouvoir.

De son expérience de recruteur, on retiendra le « test du déjeuner » : il se demande souvent s'il emmènerait le candidat en clientèle ou pas... Il s'intéresse également au moteur de ce dernier. Le moteur du candidat ? Et si on parlait de La Conquête, le film de Xavier Durringer sur Nicolas Sarkozy ? Ca tombe bien, Laurent Solly a vu le film 15 jours avant. Un avis là encore si prudemment donné qu'il en devient peut-être la meilleure séquence de cette interview...

David Abiker © Cadremploi.fr