1er juillet 2014 : Shebam ! Pow ! Blop ! sur les indemnités chômage des cadres

Sylvia Di Pasquale

Le temps file si vite qu’on ne l’a même pas vu passer. Jusqu’à présent, lorsqu’on négociait son départ dans le cadre d’une transaction ou d’une rupture conventionnelle, on touchait des indemnités ainsi que le chômage après un peu plus de deux petits mois écoulés. C’est terminé. À partir de ce mardi 1er juillet, la durée de ce délai de carence risque de s’étirer comme un vieux boa ravi de profiter d’un rayon de soleil estival. Shebam ! Pow ! Blop les indemnités ! , comme dirait Gainsbourg. Car des 75 jours maximum jusqu’ici en vigueur, ce délai va passer à 180 jours. Six mois sans allocation pour tous ceux qui auront perçu une cagnotte de plus de 16 200 euros en quittant leur boîte. Sauf s’ils sont victimes d’un licenciement économique.

Alors, évidemment, comme à chaque nouvelle mesure s’attaquant à son pécule, l’homme moderne et la femme qui ne l’est pas moins, vont tenter de mettre en place une stratégie de l’évitement. Comme empocher les indemnités au départ et l’allocation chômage à l’arrivée, sans attendre Noël ou la Trinité ? Plusieurs solutions existent et comme on est prolixe de conseils, on vous les livre sans aucune contrepartie.

En premier lieu, il est toujours possible de refuser purement et simplement les indemnités en question. Sauf que pas toujours. Car il est paradoxalement impossible de ne pas encaisser les sommes qui sont dues contractuellement. Seuls les sous gentiment octroyés, ou savamment négociés en plus de ceux qui sont légalement payés, peuvent être refusés.

Il est également possible, et évidemment souhaitable, de tenter – et c’est tentant –  de récolter un max d’argent en partant. Manière de passer au chaud les 6 mois de recherche d’emploi ou de repositionnement professionnel qui suivent. Une bonne idée, que malheureusement, peu de DRH risquent de partager.

La dernière option pour contourner ce nouveau et très long délai de carence est également la plus saine. Même si elle n’est pas toujours la plus simple à mettre en place. Elle consiste à empocher les indemnités légales, y ajouter celles que l’on peut négocier en sus et à reprendre un autre poste le plus vite possible. Ainsi, le salarié en partance empoche le beurre et l’argent du beurre, sans entamer le déficit de la crémière Unédic. Une solution idéale. Dans un monde et une époque qui le serait encore.

@Sylvia Di Pasquale

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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