Augmentééééé !!!

Sylvia Di Pasquale

Vous n'y pensez pas j'espère ? La croissance est à la ramasse, le Pôle Emploi c'est le port de l'angoisse, et du côté des offres d'emploi cadres, il y a marée basse. Quant aux bonus, ils seront bientôt passibles de la cour martiale. Alors cette augmentation que vous êtes sûr de mériter, vous pouvez toujours vous la coller derrière l'oreille en attendant des jours meilleurs.

Ce discours, vous l'entendez tous les jours. On vous le serine de partout. Et si personne ne vous en parle, vous vous le répétez vous-même. En boucle et dans votre tête de cadre qui a renoncé, qui a mis une couverture en pilou sur ses ambitions, en les gardant au chaud pour l'hypothétique printemps de la reprise.

Et si c'était le moment ou jamais ? Et si c'était l'occasion rêvée pour rajouter quelques marrons à la dinde du réveillon ? Bien sûr, avec des « si » on serait tous des héritiers Bettencourt. Et l'on vous sent fébrile de la souris, avec une grosse envie d'aller cliquer ailleurs, persuadés qu'on vous refait le coup de la méthode Coué, en exhumant les recettes rances, genre « pour vaincre, il faut avoir envie de vaincre ». Mais avant de fuir, jetez donc un coup d'œil ici. C'est un tout nouveau site, le 3ᵉ d'une série ô combien subversive, concocté par nous rien que pour vous. Comme dans les précédents, nous y avons déposé une foultitude de conseils d'experts, de trucs à exploiter sans tarder et de témoignages de ceux qui ont réussi à doper leur fiche de paie.

Tout ceux que nous avons interrogés sont d'accord sur un point : malgré le vent mauvais qui souffle sur l'économie, nombre d'entreprises en gardent sous le pied. Ce magot, ou cette enveloppe selon les boîtes, est vital pour récompenser et motiver les meilleurs, pour éviter qu'ils s'en aillent ailleurs. Plus prosaïquement, ces petites « récompenses » sont destinées à pousser les cadres à ramener de nouvelles affaires, ou traiter au mieux celles qui sont déjà engrangées. Pour que l'entreprise continue de prospérer, ou évite de plonger. Du donnant - donnant, pas de l'aumône condescendante. Une optique purement économique d'autant plus décomplexante pour le demandeur.

Alors on en finit avec les jérémiades. On arrête de jouer à l'autruche namibienne et au chœur des pleureuses mauritaniennes. On lit, on retient et on se lance. Les conséquences ? Elles sont bénéfiques ou elles ne sont pas. Car on ne risque rien à se voir refuser une augmentation. En revanche, on risque beaucoup à ne pas la demander : une bonne année de frustration.

Sylvia Di Pasquale © Cadremploi.fr - 14 décembre 2009

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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