Qui veut travailler avec son Kiki ?

Sylvia Di Pasquale

Un nouveau site recense les entreprises qui acceptent nos bestioles familières dans l'open space.
Qui veut travailler avec son Kiki ?

Emmener Rodrigo, son dogue de Bordeaux au bureau ? Bavasser avec Dolorès son Cacatoès dans l’open space ? C’est possible, à condition de travailler dans une boite « pet friendly ». Pour connaître ces entreprises qui acceptent nos bestioles familières, un nouveau site a décidé de les recenser. Évidemment, on y retrouve des fabricants de pet-food, comme Purina ou Mars Pet Care, ce qui semble d’une logique implacable.

Sur animauxenentreprise.com, on découvre aussi quelques start-up à la coolitude affichée ou des espaces de co-working en mode « venez comme vous êtes ». En revanche, côté entreprises traditionnelles, industrieuses ou servicielles, on ne repère pas pléthore de candidats. Qu’un haut-fourneau ou un magasin de porcelaine hésite un tantinet à accueillir les compagnons à quatre pattes de ses collaborateurs est compréhensible. Mais les autres ?  Les compagnies d’assurances, les back-offices bancaires, les services commerciaux, les cabinets d’audit et de tout ce qui conseille, instruit ou vérifie d’autres entreprises ? Quelles bonnes raisons ont-elles de barrer l’accès aux canidés et autres félins ou perroquets que le code du Travail n’interdit pas ?

Certes, permettre aux salariés de venir bosser avec leur chien, chat ou animal à plumes réclame un minimum d’organisation. D’abord, parce que ces trois espèces-là ne s’estiment pas toujours autant qu’elles le devraient. Pour ne pas transformer le premier open space venu en champ de ruine, il faut donc se coordonner un poil pour ne pas perdre de plumes.

Et pas seulement à cause de certains chats qui détestent les chiens et qui transformeraient bien les perruches en quatre heures, mais aussi entre les salariés. Certains sont allergiques au poil de chat, tandis que d’autres ont une peur bleue des chiens. 

Reste que, une fois ces écueils surmontés, le pet friendly peut apporter de gros bénéfices. Non seulement l’entreprise qui adhère au concept peut attirer vers elle des talents amoureux des bestioles, mais en plus, leur présence au bureau peut faire baisser des tensions. Et pas seulement parce que Médor est prêt à défendre son maitre s’il se fait réprimander par son chef. Ceux qui ont ouvert leurs portes aux Kikis à leur papa et aux Mirzas à leur maman ont vu la productivité s’améliorer et l’absentéisme baisser. « L’animal a une présence rassurante, confiait Gene Ricaud-François, psychologue clinicienne, à Télématin. Etre rassuré augmente le niveau de concentration et de productivité. Ça peut même aller jusqu’à un sentiment de plénitude. »

 >> Lire aussi : Toutes les raisons sont bonnes pour emmener son chien au bureau

@Syl_DiPasquale ©Cadremploi

Dessin de Charles Monnier

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Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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