
Le chat domestique est un perturbateur pas très endocrinien, mais terriblement présent. Combien de visioconférences ont été troublées par un passage de matou devant la webcam ? Combien de mails ont vu soudain leur prose partir en vrille, en « nfqshgjkjlgsDKMJqzdj », parce qu’un fauve d’appartement avait décidé de traverser le clavier d’un pas alerte ?
Du coup, les réseaux sociaux – cette machine à café du télétravail – ont rebondi derechef. Et le chat VS l’ordinateur, avec ses variantes , chat-alangui-sur-des-dossiers ou chat-squatteur-de-fauteuil-de-bureau,
y sont devenus un genre photographique à part entière, comme le paysage, le nu, ou le portrait de première communion.
Mais curieusement, la photo du fauve est souvent assortie d’une légende qui, plutôt que de louer les bienfaits du ronronnement d’une masse poilue et plus ou moins épaisse selon la dose de croquettes quotidienne, évoque plutôt une gêne toute relative, une difficulté très superficielle et tous les tracas qu’un félin peut provoquer sur un bureau ou un ordi.
Evidemment, personne n’est dupe, et tout le monde est largement consentant et surtout, absolument ravi de partager ses journées avec Félix, Sardine ou Mistigri. Mais surtout, surtout, pas question de dévoiler le pot aux roses. Même sous la torture, personne n’avouera jamais que le chat est le meilleur collègue pour la productivité que l’entreprise n’a jamais produit.
Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.