Rentrée 2020 : welcome dans la low touch economy

Sylvia Di Pasquale

EDITORIAL – On n’en a pas fini avec la pandémie, ni avec la "low touch economy". La quoi ? Ce sont les anglo-saxons qui ont baptisé les premiers ce nouveau monde du business où les contacts physiques sont réduits au minimum pour tenir compte de la santé et des mesures sanitaires qui la préservent. Les conséquences sur le travail sont vertigineuses.
Dessin de Charles Monnier ©Cadremploi

On n'est pas prêt d'oublier cette rentrée 2020. Bienvenue dans un nouveau monde du travail plus digital et plus connecté mais surtout physiquement distancié ! Chacun est très directement concerné par ce quotidien masqué et de contacts réduits. Et dorénavant, presque toutes les entreprises cogitent dans ce bain d’éloignement physique, quel que soit le secteur. 

Alors on zoome, on skype, on meete, on virtualise et… on s’éloigne des autres.

Désormais, tout le monde pratiquant le télétravail plusieurs jours par semaine, mieux vaut faire un doodle pour avoir une chance de se faire un couscous (royal ou boulettes) avec ses collègues au moins une fois par semaine.

Les rendez-vous clients ? Ils sont du domaine de l’extraordinaire. Les voyages d’affaires ? Ils ont du plomb dans l’aile et ne devraient pas retrouver leur niveau avant 2023 selon l’agence Moody’s. Les entretiens de recrutement ? Masqués ou plus souvent 100% à distance, histoire de ne prendre aucune risque.

Pour conserver son poste, ou en retrouver un, il va falloir chevaucher fissa le virage digital que toutes les boîtes en bonne santé ont pris ou sont en train de prendre.

Quant à ceux qui prétendent que ce « nouveau normal » post-covid va s’évaporer dès l’apparition d’un vaccin ou la disparition du virus, ils se trompent. Car les entreprises, comme les consommateurs, ont découvert un univers plus simple, et moins cher. Un irrémédiable pragmatisme qui n’a cure des dommages collatéraux de la distanciation ou du management compliqué à l’ultra moderne solitude.

 

Le virus a accéléré des tendances déjà en cours avant la pandémie. Désormais pour conserver son poste, ou en retrouver un, il va falloir chevaucher fissa le virage digital que toutes les boîtes en bonne santé ont pris ou sont en train de prendre en quelques semaines alors qu’elles traînaient des pieds depuis des années. Alors surtout, si l’on postule ailleurs, il ne faudra pas oublier de s’enquérir de la maturité low touch de la boîte convoitée. Car sa survie en dépend. Et le maintien en poste de ses salariés à fortiori aussi.

Pour aller plus loin, voici quelques lectures inspirantes relatives à la "low touch économy" :

Les perspectives de la low touch economy, par Anna Richard, analyste chez Eldorado

Crise du Covid-19 : quel impact sur les stratégies d'entreprise Par Denis Dauchy, PhD, Professeur de stratégie à l’EDHEC Business School et Directeur de l’Executive MBA à Lille.

Après le Covid-19, adieu magasins ? Chronique de Sophie Merle,  directeur marketing digital experience client et performance marketing

Et tout le travail de l'agence Board Of Innovation sur leur site (in English)

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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