Etre ou ne pas être sur les réseaux sociaux ? Telle n'est plus la question. « Internet a fait émerger de nouveaux besoins, notamment celui de devenir visible, observe Pascale Baumeister, consultante en image de marque personnelle. Bien utilisé, il peut devenir un appui considérable pour promouvoir son identité, sa marque personnelle. » Hervé Bommelaer, auteur du livre Trouver le bon job grâce au réseau, confirme : « Autour de moi, neuf personnes sur dix trouvent leur nouveau job grâce à leurs connaissances. Et aujourd'hui, que l'on appartienne à la génération X ou Y, ces liens se tissent de plus en plus sur ces réseaux sociaux pro. »
Définir son profil et ses objectifs
Résultat : il est tentant de se montrer partout tant les plate-formes proposées sont nombreuses (et l'inscription, souvent gratuite). « Pour éviter que cette activité ne devienne trop chronophage, mieux faut se concentrer sur les sites les plus pertinents, recommande notre spécialiste des réseaux. Soigner son profil sur Viadeo ou LinkedIn, c'est déjà bien, car un recruteur risque de consulter ces pages qu'on les mentionne sur son CV ou pas. Les autres sites restent utiles, mais surtout pour des démarches plus ciblées. » Vous souhaitez orienter votre CV vers l'international ? On peut toujours traduire son profil en anglais sur LinkedIn, mais Xing offrira sans doute une visibilité plus pertinente si on s'intéresse au marché allemand, comme Tianji pour la Chine ou Apna-Circle en Inde.
« Bref, ces réseaux sociaux complètent judicieusement un CV car ils forcent chacun à définir son profil et ses objectifs, analyse Yves Marie du Poset, président du cabinet Piloter ma carrière. Mais ils doivent aussi s'ancrer dans un réseau conséquent. » Question d'efficacité et d'image : quitte à s'inscrire, autant éviter de passer pour un « touriste » sur Viadeo en affichant une liste de contacts maigrichonne et, donc, préjudiciable à son image. « Tout peut aller très vite. Il suffit de commencer par recenser ses collègues présents et passés ou encore les anciens de son école et leur envoyer une demande de contact. Après, on pourra plus facilement cibler de nouveaux contacts en se recommandant d'une connaissance commune. Mais attention, on ne crée pas un réseau à coups de clics ! Il faut le faire vivre, forwarder des articles qui peuvent intéresser certains contacts. »
Le consultant recommande d'être un minimum attentif et disponible. « Planifiez le temps que vous consacrez à votre réseau, une journée par semaine, une heure par jour, etc., résume Pascale Baumeister. Entrez en relation avec vos contacts régulièrement, mais évitez le harcèlement. Soyez prêt à vous rendre utile vis-à-vis des membres de votre réseau. »
Une ligne de plus sur son CV
Reste à savoir s'il faut mentionner sa présence sur ces réseaux pro sur son CV. « On peut toujours le mentionner sur son CV ou dans un mail de candidature, mais cette ligne en plus apporte surtout une plus-value si on a enrichi son profil grâce certains outils », observe Hervé Bommelaer. » Ce réseauteur recommande notamment, sur LinkedIn, l'application Slideshare, intéressante dans le domaine du marketing par exemple car elle permet de joindre des études ou des présentations Powerpoint à son profil. De même, l'outil BlogLink permet de valoriser un site personnel alors que Portfolio Display permet aux profils créatifs de donner un aperçu de leur travail.
« Mais mieux vaut n'intégrer son réseau pro à une candidature que si ce dernier apporte vraiment un plus », conseille Hervé Bommelaer. Par exemple, un compte twitter qui compte peu de followers et ne présente pas de valeur ajoutée, d'expertise, n'a aucune utilité sur un CV. Logique ?
Céline Chaudeau © Cadremploi.fr
