- 1. Quand les mois ne sont pas précisés
- 2. Un CV sans progression apparente
- 3. Des changements de carrière inexpliqués
- 4. Des missions trop courtes
- 5. Des trous dans le CV
- 6. Des missions sans résultats
- 7. Des employeurs mystérieux
- 8. L’anglais « lu, écrit et parlé »
- 9. Une photo qui détonne
- 10. Un hobby vague ou banal
1. Quand les mois ne sont pas précisés
Quand la chronologie d’un poste indique "2023-2024", par exemple, le recruteur aimerait savoir à quoi s’en tenir : l'expérience a-t-elle duré deux ans ou seulement deux mois ? Une fois pour toutes, n'oubliez pas d'indiquer les mois dans la chronologie, car c’est d’emblée donner une certaine transparence et fluidité à son parcours et ne pas parasiter la lecture du CV.
2. Un CV sans progression apparente
Les consultants en recrutement interrogés sont unanimes : le travers principal reste le manque de cohérence dans l’évolution d’une carrière. Sans mentir, il faut éliminer les informations accessoires et donner l’impression d’une évolution globale.
Autre erreur : présenter de façon trop succincte le dernier poste occupé. Là aussi, il faut donner l’idée d’une progression. Si le dernier poste est flou, le recruteur peut avoir l’impression d’une régression et se mettre à douter.
3. Des changements de carrière inexpliqués
Un recruteur va lire un CV en quelques minutes, voire quelques secondes... Avec l'expérience, il sait ce qu'il cherche. A vous de vous mettre dans sa tête pour satisfaire ses questions basiques. Un exemple :
« J'ai récemment vu un profil d'assistant de direction qui venait du marketing, détaille ce recruteur. Dans ce cas, je regarde toujours si cette évolution s'accompagne de formation qualifiante sur les outils indispensables au métier par exemple. Si je ne vois pas ces éléments datés, j’ai un doute sur le professionnalisme du candidat... »
4. Des missions trop courtes
Des missions en apparence trop courtes peuvent semer le doute si le type de contrat n'est pas précisé :
« Par exemple, un passage de trois ou six mois chez un employeur, entre deux emplois plus durables. On peut imaginer une rupture de période d’essai ou un problème d’adaptation, alors qu’il s’agit souvent juste d’un CDD ou d’une mission entre deux postes. » Il suffit de le préciser entre parenthèses pour rassurer le recruteur.
5. Des trous dans le CV
Les recruteurs reconnaissent à demi-mot que la transparence a ses limites : quand il y a un trou de plusieurs mois ou années, mieux vaut le combler. Un trou dans un parcours sera moins une incohérence s'il est justifié d'une manière ou d'une autre. Si le mot "chômage" reste tabou, il est bienvenu, évidemment sans mentir, d’évoquer un projet personnel ou un voyage, par exemple. Entre les lignes, le recruteur comprendra mieux la situation et la chronologie.
6. Des missions sans résultats
Parmi les autres incohérences, les recruteurs mettent en garde contre des postes mal – voire pas – étayés de résultats. « Je conseille à tous les candidats que je croise d'avoir un CV orienté sur des résultats concrets. Même si c’est plus facile pour certains postes, tous les profils s’y prêtent. Un responsable des ressources humaines peut évoquer le volume de turnover ou des initiatives prises par exemple. Si on ne met rien, il y a d’emblée un flou sur l’amplitude du poste occupé et sa réussite. »
7. Des employeurs mystérieux
Ce recruteur cite dans la foulée une autre erreur encore plus courante. « Tout le monde n’a pas la chance d’avoir fait carrière chez L’Oréal. Si vous avez travaillé dans une PME peu connue, indiquez brièvement son secteur, ses effectifs et chiffre d’affaires. » Ces précisions donnent une existence tangible à cet employeur ce qui rassure indirectement le recruteur.
8. L’anglais « lu, écrit et parlé »
Pour les langues étrangères, faute de test récent, il est conseillé de contextualiser la pratique avec des exemples opérationnels, surtout si la pratique d'une langue est exigé dans l'offre d'emploi. "Lu, écrit et parlé" ne veut rien dire : il vaut mieux qualifier sa pratique professionnelle, en réunion ou par téléphone, plutôt que de laisser un flou.
9. Une photo qui détonne
Restent enfin des fautes de goût qui peuvent parasiter la lecture. Mettre une photo de vacances sur son CV peut être risqué. Un recruteur évalue en quelques secondes votre capacité d'adaptation à un milieu professionnel. Il faut que votre photo reflète votre personnalité au travail, pas en vacances.
10. Un hobby vague ou banal
Inutile de dresser une liste à la Prévert de vos centres d’intérêt. Afficher un goût pour le sport ou le théâtre en général sème le doute sur votre sincérité. En revanche, indiquer son classement en tennis ou la fréquence de sa pratique sportive en club, cela précise et éclaire votre profil. Soit on ne met rien, soit on précise.
Première publication : octobre 2014. Dernière mise à jour : janvier 2024.