Dans la banque et l’assurance : actuaire
Voilà un premier métier que l’on vous met au défi de définir ! Un indice : ce profil prisé par l’assurance n'a rien d'un gestionnaire de sinistres. « Nous sommes très sollicités sur des profils d’actuaires et trop de jeunes ne savent pas en quoi ce métier consiste exactement », déplore Baptiste Lambert, manager des services financiers chez Robert Half International. Depuis sept ans qu’il recrute pour la banque et l’assurance, il a toujours rencontré la même difficulté à trouver suffisamment de profils. Autant être prévenu : l’actuaire est chargé de concevoir et surtout de maîtriser les enjeux liés aux contrats d’assurance afin de mesurer les risques encourus par sa société, minimiser les pertes financières et dégager des bénéfices. « Être actuaire et ne pas avoir d'emploi, ce n'est pas possible ! Les écoles d'actuariat proposent une formation à dominante mathématique et statistique. Ces profils évolueront ensuite dans un secteur très réglementé et évolutif, ce qui ouvre beaucoup de perspectives pour le développement de carrière et de salaire… »
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Dans les transports : logisticien
« Il y a quinze ans, on trouvait surtout dans le transport des formations de chauffeur ou de cariste, reconnaît Alain Péroni. Mais avec le développement et la complexité de la logistique, les compétences demandées dans les transports sont de plus en plus larges et de plus en plus pointues. » Depuis vingt ans le directeur du cabinet Jobtransport a ainsi vu émerger de nouvelles formations comme des executive masters en supply chain à l'ESSEC, HEC ou à l’ESCP. « Ces formations traduisent les besoins en experts pour optimiser les flux ou gérer des flux mondiaux. Après avoir connu des années difficiles, le transport routier renoue avec la croissance notamment grâce à l’e-commerce. On recherche des profils d'ingénieurs mais aussi des niveaux bac+2 qui sortent de DUT gestion logistique et transport. Pour quelqu'un qui vient du transport et qui a la curiosité de s’investir dans l'outil informatique, il y a beaucoup d’opportunités. Car aujourd’hui, c’est la logistique qui porte le secteur… »
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Dans l’immobilier : responsable de développement
Acteur-clé pour les promoteurs, le responsable du développement intervient au début de l’acte de construction. « Ce sont des profils, issus de formations immobilières, extrêmement demandés, explique Fabrice Berger, regional manager chez Hays Immobilier. Concrètement, ils vont chercher les terrains, négocier avec les élus et les propriétaires, superviser les procédures de consultation. Ils peuvent travailler à la fois sur la mise en place du bilan financier et le montage des permis de construire. » Avec l’évolution de la fiscalité et la loi Pinel, le secteur de l’immobilier salue un retour des investisseurs, donc des recrutements. Selon une récente étude du cabinet, les évolutions fiscales et le manque de logements en France devraient conforter à long terme les besoins en professionnels en développement.
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Dans le commerce et la vente : dataminer
« Pour moi, le grand sujet d’actualité et en plein développement touche aux métiers de la gestion des données », observe de son côté Benjamin Stanislas, consultant senior au sein du cabinet de recrutement Clémentine. Objectif fixé à ces profils de mathématicien, informaticien et statisticien de formation : valoriser l’ensemble des données client pour en faire un levier de valeur pour l’entreprise et optimiser les offres et services de l’entreprise. « On constate une légère inflation des salaires sur ces métiers tant la question du stockage, de l’analyse et de la lecture de données est vitale pour une entreprise. Ce sont des métiers qui se développent tellement que l’on distingue aujourd’hui les datascientists, c'est-à-dire les statisticiens purs et durs, des dataminers, plus recherchés car ils savent gérer le big data. »
Et dans l’informatique (donc partout) : développeur
« Lorsque l’on publie une offre dans le domaine du marketing, on reçoit facilement 300 réponses, se désole Pierre Chaussée. On est, en revanche, plus près de zéro lorsqu’il s’agit de développeurs ! ». Directeur technique et associé chez l’éditeur de logiciels FWA, ce recruteur fait régulièrement l’amère expérience de la pénurie de ces profils. Ces experts des langages informatiques - techniciens ou ingénieurs - créent des programmes sur mesure ou les adaptent selon les besoins des entreprises. « Longtemps, on leur a surtout proposé des postes dans des SSII où ils étaient être pris en charge par des sociétés qui les plaçaient pour des projets chez des clients. Or, il y a de plus en plus belles carrières à faire dans des entreprises en interne. » Jamais de routine pour ces profils qui peuvent aisément jongler entre les secteurs qui parlent tous le même langage… informatique.
