Bien choisir son cabinet de recrutement

Sylvia Di Pasquale

Entre un cabinet qui piste un graphiste de talent et celui qui chasse des ingénieurs moteur thermique, les spécialités et parfois la manière de travailler ne sont pas les mêmes. Trois conseils pour ne pas se tromper d'adresse avant de leur confier votre CV.
Bien choisir son cabinet de recrutement

A chacun son cabinet

On a tout entendu sur les cabinets de recrutement. Des hectolitres d'eau bénite les ont encensés et des rumeurs les ont copieusement assaisonnés. On a tout dit sur eux. Qu'ils étaient les seuls à pouvoir débusquer un cost killer au fin fond d'une PME charentaise ou dans une multinationale japonaise. A l'inverse on leur reproche aussi de passer à côté d'un top ingénieur parce qu'ils ne connaissent pas . L'un et l'autre sont malheureusement possibles. Mais une règle est à retenir : le cabinet qui vous conviendra à vous n'est pas forcément celui qui a réussi à placer l'un de vos copains de promo. Car le recrutement est une affaire d'individus et d'affinités. Et non pas une science exacte.


1/ Artisan ou industriel ?

Pour bien cibler son cabinet, mieux vaut connaître quelques règles essentielles du fonctionnement de ce curieux marché. Selon des chiffres officieux, 200 structures concentreraient 80 % du chiffre d'affaires de la profession. Entre ces très gros cabinets et les autres, les règles du jeu sont différentes, le métier est différent et la façon de traiter votre candidature le sera aussi.

  • Le mastodonte a évidemment plus d'offres à proposer qu'une petite structure et, même s'il soigne son approche du candidat, il est organisé pour traiter les candidatures d'une manière plus industrielle.
  • De son côté, la TPE du recrutement a moins de clients et travaille de façon plus artisanale.

Les deux ont leurs avantages et leurs limites. Testez les différentes méthodes en répondant à plusieurs offres de cabinets ou en acceptant de les rencontrer, c'est le meilleur moyen de déterminer l'approche qui vous convient le mieux.

2/ Généraliste ou spécialiste ?

Le degré de spécialisation de chaque cabinet influe également sur la relation avec le candidat. Si vous disposez d'une expertise métier rare et très précise, repérez les structures spécialisées sur votre métier : leurs consultants sont souvent des anciens du secteur. Leurs connaissances pointues et leur réseau vous aideront à connaître votre valeur sur le marché et à vous positionner.

En revanche, ceux qui privilégient une hyperspécialisation sectorielle s'interdisent de travailler pour deux entreprises concurrentes en même temps. Mieux vaut le savoir et vérifier que ses clients correspondent à vos cibles de recherche. Les grands cabinets s'affichent presque tous comme « multispécialistes » : ils recrutent pour tous les secteurs mais sont organisés en pôles spécialisés. En région, la plupart des cabinets sont généralistes et très renseignés sur l'ensemble du tissu économique local.

3/ Les vraies règles du jeu

C'est une évidence qu'il est bon de rappeler. Le but d'un cabinet de recrutement n'est pas de décrocher un poste à un candidat mais de travailler dans l'intérêt de son client : l’entreprise qui les paye pour trouver la perle rare. Si vous n'avez pas un profil wanted à court ou moyen terme, vous recevrez une réponse négative et sortirez de ses radars.

Evidemment, la réalité est bien moins raide si vous avez un profil qui attire l'attention d'un consultant. Car il n'est pas rare que ce dernier se transforme alors en coach, voire en agent comme au foot. Dans ce cas, il vous traitera de façon beaucoup plus attentionnée. Il vous conseillera pour mettre en valeur les compétences qui plaisent à son client, vendra votre personnalité et votre potentiel. Une relation gagnant-gagnant, le candidat peut décrocher un job et le consultant peut remplir sa mission en un temps record.

Première publication : 01 juillet 2008. Dernière mise à jour : mai 2023

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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