Les SOS lancés sur le Net par des candidats sont légion : « Qui connaît des cabinets spécialisés dans l'industrie (...) Je cherche un cabinet sérieux sur Bordeaux (...) ». Avec ce genre de bouteilles à la mer, les réponses obtenues s'avèrent pour le moins subjectives. Avant de croire n'importe quel quidam lançant sa fatwa sur un cabinet qui l'a évincé d'une sélection, ou un courtisan vantant leurs prouesses à partir d'une vague impression, soyez circonspect. Rassembler quelques informations sur le positionnement du cabinet vous aidera à interpréter l'avis des uns et des autres.
Entre les très gros cabinets et les tout petits, les règles du jeu sont différentes, le métier est différent et les profits le sont aussi. L'un des critères les plus déterminants pour décrire ce marché des cabinets est l'origine géographique du capital qui les constitue. Selon que l'on est franco-français ou international, on ne joue pas dans la même cour :
Les antennes de cabinets internationaux
Le siège de la maison mère est aux Etats-Unis (Heidrick & Struggles, Futurestep entre autres), en Angleterre (Michael Page, Hays Personnel...), en Autriche (Neumann), en Suède (Mercuri Urval), ou en Finlande (F2V). La plupart des « gros » cabinets mondiaux ont une représentation en France. C'est parmi elles que l'on trouve les poids lourds du marché français. Ces multinationales utilisent indifféremment leurs représentations sur les 5 continents pour couvrir leurs besoins en managers internationaux. Dans l'ombre de ces rares mastodontes occupant plus de 50 consultants se cachent une myriade de moyennes et petites structures employant autour de 10 consultants, elles aussi d'origine étrangère.
Les cabinets français
Petits ou grands, affiliés et/ou indépendants, on trouve de tout au rayon des cabinets franco-français :
• des filiales de groupes de conseil en ressources humaines
• des filiales de groupes d'intérim
• des indépendants
• des réseaux d'indépendants qui travaillent en collaboration avec d'autres cabinets indépendants français
• des regroupements d'indépendants fonctionnant à la manière des cabinet d'avocats.
Les plus gros cabinets français emploient entre 20 et 50 consultants mais ils ne sont qu'une dizaine dans ce cas. Une autre petite centaine fonctionne avec une dizaine de consultants. Mais la majorité des cabinets se contentent aujourd'hui d'effectifs beaucoup plus restreints, n'excédant pas cinq professionnels.
Sans compter les solos du recrutement, les consultants indépendants et solitaires. Ils sont nombreux, car n'importe qui peut s'improviser conseil en recrutement. Certains grands cabinets font régulièrement appel à leur service pour une mission spécifique. Parfois, les solos travaillent en direct avec une entreprise, surtout les structures petites ou moyennes. Les contacter lorsque l'on cherche un job est ardu car ils sont difficiles à repérer dans la jungle des RH. Néanmoins, leurs coordonnées apparaissent sur certaines des offres d'emplois qu'ils font publier sur le web ou dans la presse.
Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.