Jobboards et grands groupes internationaux
Première interrogation : quelles applications choisir ? « Il est légitime pour les sites à fort trafic, comme Cadremploi, d’avoir une application mobile, explique Jacques Froissant, PDG d’Altaïde. Elles permettent d’avoir des annonces de façon régulière. » Les systèmes d’alertes assurent au candidat d’être informé de toutes les opportunités pouvant lui correspondre. En général, les sociétés ayant de gros besoins de recrutement investissent aussi dans de telles applis. « Nous embauchons 700 à 800 nouveaux collaborateurs par an, annonce Nathalie Mrejen, directrice marketing et communication d’Open. » L’application mobile est alors la vitrine du savoir-faire de l’entreprise. Pour Éric Barilland, directeur marque employeur chez Orange, « nous nous devons d’être à la pointe en termes d’usages du smartphone et des data mobiles ».
Soigner son profil sur les réseaux sociaux pros
Lancées en moyenne il y a cinq ans, les applications mobiles de recrutement connaissent une petite révolution. On ne stocke plus les annonces pour y répondre plus tard par e-mail. On peut désormais candidater à un poste directement sur l’application. « Au moins 20 % à 30 % de nos candidatures passent par cet outil », précise Éric Barilland. La plupart du temps les candidats utilisent leur profil LinkedIn ou Viadeo comme un CV transmis au service RH concerné. Cursus, expériences, projets menés à terme… Le recruteur a accès à un résumé hiérarchisé et détaillé de la carrière du candidat. Hors de question de remplir son profil à la va-vite. On prend le temps de sélectionner les informations qui taperont dans l’œil des recruteurs. On explique son projet professionnel. On prête une attention particulière à sa photo. Bref, on utilise son profil comme un premier contact avec l’entreprise.
Réactif, encore et toujours
« Le mobile joue sur deux aspects : la rapidité et la proximité », analyse Jacques Froissant. Si l’on rechigne à détailler sa vie professionnelle sur un réseau social, il est préférable de conserver un CV au format PDF dans la mémoire de son smartphone. La lettre de motivation n’est pas nécessaire pour ce premier contact. Objectif : répondre à une offre le plus vite possible où que l’on soit. « On sait que le temps des candidats est compté, qu’il soit en poste ou en recherche active », détaille Nathalie Mrejen. De leur côté, les entreprises utilisant ces applications ont en général des besoins de recrutement urgents. Les applications mobiles permettent également de cibler une aire géographique précise. « Avec la géolocalisation, les candidats peuvent découvrir des postes près de chez eux », remarque Jacques Froissant. Et ainsi réduire les temps de trajet, souvent longs dans les grandes métropoles.
Utiliser les différentes rubriques pour les entretiens à venir
Une fois le contact établi, vient la phase délicate des entretiens téléphoniques ou physiques. Les applications mobiles sont alors une mine d’informations. « Nous voulons que les candidats identifient la valeur de l’entreprise », affirme Nathalie Mrejen. Fiches métiers, histoire et composition de l’entreprise, vidéos, actualités… On y trouve tous les éléments pour briller face au recruteur. BNP Paribas va plus loin avec son application, Dr Job. Un oiseau au design ludique coache les candidats dans leur recherche d’emploi. Au programme : mise en situation de recrutement, agenda, tests, vidéos et fiches conseils. En somme, les applications mobiles, comme les sites corporate, sont une manière d’attirer et de séduire les meilleurs candidats.
Ne pas négliger les feedbacks
« Il n’y a pas de bonus à passer par l’application, prévient Éric Barilland. Cela démontre simplement un usage un peu pionnier du mobile, ce qui est plutôt positif. » Les applications mobiles sont en perpétuelle évolution. Les entreprises comptent donc sur les candidats pour les éclairer sur les pistes à suivre. Chez Orange, les feedbacks passent par un questionnaire envoyé automatiquement après chaque candidature. Chez Open, on s’intéresse au volume des candidatures envoyées par ce biais. L’objectif étant de créer un outil d’interaction avec le candidat le plus personnel possible. À l’avenir, les applications mobiles pourraient permettre d’intégrer plus rapidement une personne nouvellement embauchée, en récupérant son numéro de sécurité sociale, par exemple.
