Les chiffres parlent d'eux-mêmes : chez L'Oréal qui compte 600 collaborateurs expatriés, 30 % sont des jeunes. « Une tendance à la hausse, rapporte Etienne Gousson, responsable de la mobilité internationale du groupe de cosmétique. Notre approche envers nos juniors est la même que dans une pépinière. Le premier objectif de cette stratégie est le développement de nos talents. Nous proposons également de plus en plus de stages à l'étranger. » Alors qu'auparavant, les jeunes pousses attendaient deux à trois ans pour candidater à l'international, celles-ci le font désormais au bout de six à douze mois seulement. Et pour ne pas prendre le risque de voir s'envoler les meilleures recrues, la direction négocie généralement un deal quand une opportunité se présente pour le candidat. « Nous leur proposons le plus souvent une formule comprenant un poste d'expatrié de deux à trois ans avec, à terme, un retour dans le pays d'origine », explique Etienne Gousson.
Les meilleurs cursus récompensés
Chez France Telecom aussi le « package jeunes » existe. Echelonné sur 5 ans, il comporte deux à trois postes dont au moins un à l'étranger. « Mais attention, avertit Monique Cleac'h, directrice de la mobilité internationale du groupe. Se voir attribuer un poste à l'international impose des devoirs. » Exigence et impératif de résultats sont à la hauteur du niveau de responsabilités délégué. Chez l'opérateur, ces « packages jeunes » sont proposés chaque année en fonction des opportunités aux soixante meilleurs cursus. « Et qui dit meilleurs cursus ne signifie pas forcément meilleures écoles, prévient Monique Cleac'h. Nous faisons très attention au caractère de chaque candidat. C'est bien d'être très bon mais il faut surtout être modeste et tolérant quand on part à l'étranger. »
