Les réseaux sociaux sont-ils vraiment utiles pour décrocher un job ?

Mathieu Bruckmüller

Les recruteurs sont-ils sensibles aujourd'hui à une candidature via les réseaux sociaux ? Pas forcément. Le CV et la bonne vieille lettre de motivation ont encore de beaux jours devant eux. Explications.

Malgré l'omniprésence des réseaux sociaux, l'envoi traditionnel d'un CV et d'une lettre de motivation reste la préférence de 56 % des managers français pour dénicher de nouveaux collaborateurs. C'est le principal enseignement d'une étude menée par le cabinet Robert Half. Si 23% ne disent pas non à une candidature via des réseaux sociaux, ils apprécient tout de même de recevoir une lettre de motivation.

« La révolution web 2.0 modifie durablement et profondément le marché du recrutement. Pour l'instant, les responsables en entreprises restent plutôt « traditionnels », analyse Olivier Gélis, directeur général de Robert Half International France.

Un conservatisme qui est encore plus marqué chez certains de nos voisins. En effet, au Luxembourg, on ne change pas une équipe qui gagne. 90% des managers préfèrent recevoir les candidatures avec un CV et une lettre de motivation. Viennent ensuite les managers belges à 65%.

Mais la tendance pourrait bien s'inverser. « Pour recruter les talents de demain, notamment dans les générations récemment arrivées sur le marché du travail, il leur faudra rapidement porter attention à ces nouvelles formes de candidatures », entrevoit Olivier Gélis.

Un virage déjà bien anticipé par les recruteurs allemands, espagnols et autrichiens. Ils se montrent bien plus enclins que leurs homologues européens à s'affranchir de la double lecture d'un CV et d'une lettre de motivation. Un profil sur un réseau en ligne leur suffit désormais comme première approche.

 

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Mathieu Bruckmüller
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