Cash burn
Quand une start-up lève des fonds, c’est évidemment pour les dépenser. Et ce, avant même que le business ne rapporte réellement d’argent. « Dépenser de l’argent est même une demande officielle des venture capitalist », observe Raphaël Fétique, co-fondateur de Converteo, cabinet de conseil en stratégie digitale et data. Ces investisseurs sont alors très attentifs au "burn rate" qui représente le taux selon lequel l’entreprise brûle ses liquidités pour financer ses frais fixes. Il s’exprime en "revenus" mensuels et permet aux investisseurs d’apprécier les risques pris et de savoir s’ils vont devoir remettre au pot. « Une start-up est comme une fusée qui consomme du carburant. Quand elle n’en a plus, soit elle est en orbite et tout va bien. Elle peut poser ses conditions pour obtenir une seconde levée de fonds. Soit elle s’écrase et donc l’activité s’arrête », illustre-t-il.
Disruption
Airbnb est l’exemple le plus criant de disruption. En se lançant dans la location d’appartements entre particuliers, l’entreprise a disrupté le marché de l’hôtellerie. « Disrupter revient à faire souffler la tempête sur un écosystème très établi. Les Fintech veulent par exemple disrupter le secteur bancaire. Souvent la disruption revient à redonner du sens au produit (au service) en le rapprochant le plus possible des besoins des consommateurs. Mais attention, on ne disrupte pas sans casser des œufs et sans se faire des ennemis. Les grands groupes font en général tout pour tuer les disrupteurs », analyse Raphaël Fétique.
Growth hacking
Voilà une stratégie bien spécifique aux start-up. Il s’agit d’une approche marketing visant à gagner en visibilité et à générer des ventes en utilisant des stratégies créatives. Il peut s’agir d’actionner des leviers marketing comme l’usage des réseaux sociaux, l’acquisition de trafic sous toutes ces formes, etc... Objectif : générer de l’hyper croissance. « Le collaborateur en charge du growth hacking, en général proche du fondateur, a carte blanche pour aller chercher de la croissance là où elle se trouve, en exploitant la data, en lançant des projets permettant de rester dans des cycles d’hyper croissance. Ce job a une dimension un peu politique même si dans les start-up, on déteste ce mot », souligne Raphaël Fétique.
Licorne
Le Graal de tout créateur de start-up. Et pour cause. Une licorne est en fait une start up atteignant une valorisation d’au moins un milliard de dollars. En France, seuls Blablacar, Criteo et Vente-privee.com ont été admis dans le Saint des Saints. Et une licorne puissance 10, c’est une decacorn !
Scale-up
La scale-up est une start-up passée à l’étape numéro 2. L'entreprise a adopté une véritable stratégie de croissance.
MVP
Ou plus explicitement Minimum Viable Product (MVP). Ou, en français dans le texte, produit minimum viable. En clair, il s’agit du prototype du produit ou du service le plus simple et le plus épuré qui puisse exister pour être testé sur le marché. « L’objectif est simple : développer les fonctionnalités essentielles de son produit et faire un test auprès de beta testeurs pour savoir s’il répond à un besoin. En fonction des retours, on fait évoluer les fonctionnalités », insiste Grégoire Thomas, responsable marketing chez Kameleoon. En effet, inutile de peaufiner un service pendant des mois avant de le lancer si on n’est pas sûr de répondre aux attentes des consommateurs. Les start-up préfèrent fonctionner sur le principe du test & learn : tester et en tirer les enseignements.
Pitch
Ou plus précisément elevator pitch. Le principe du pich : résumer en quelques secondes voire minutes (le temps d’un voyage en ascenseur) son business afin de susciter l’intérêt de son interlocuteur. « Dans l’univers des start-up, c’est un exercice de présentation rapide du projet qui tourne trop souvent au buzzword dropping. L’objectif de placer 2/3 mots clés comme « on entend ubériser l’industrie du XXX, ou alors « être le Blablacar du… », observe Raphaël Fétique.
Pivoter
Sans doute le terme le plus explicite de l’écosystème start-up. « Il s’agit d’exprimer la modification rapide de la stratégie d’une start-up car le produit ou le service initial ne rencontre finalement pas son marché », explique Grégoire Thomas. Un changement radical de business model en somme.
Rock star
Soit les moutons à cinq pattes d’autrefois. Non plus sérieusement, pour une start-up, une rock star est un candidat (ou un collaborateur) déjà très opérationnel sur un sujet précis. « C’est une personne qui réfléchit, vite et bien, qui est agile et sait s’adapter », précise Grégoire Thomas. Il n’est pas rare que le terme soit même utilisé dans les offres d’emploi de certaines start-up.
Scrum
Le scrum est un mot emprunté à l’univers du rugby (mêlée) définit une méthode agile de gestion de projet visant à gagner en productivité. « Chez nous par exemple, on travaille en cycle court de deux semaines. Pendant 15 jours, on se concentre sur un sprint de développement. Puis, on en fait le bilan et on adapte si besoin. Cette méthode nous permet de sortir de nouvelles fonctionnalités rapidement », illustre Grégoire Thomas.
Et vous, aimeriez-vous travailler dans une start-up ? Qu’est-ce qui vous y attire ? Dites-le nous en commentaire.
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.