Etes-vous inquiet de la crise qui sévit dans le secteur de l'Informatique et des Technologies ?
Olivier Ballu : La crise ? Vous avez dit la crise ? Nous constatons que ce secteur est moins touché que d'autres. En 2010, ce sont 170 000 postes de cadres qui devraient être créés, dont plusieurs milliers* dans l'IT.
Ce n'est pas l'euphorie tout de même...
Olivier Ballu : Certes, mais il s'agit d'un domaine en perpétuelle amélioration. L'arrivée de nouvelles technologies Web fait que le secteur fonctionne bien. De nombreux métiers recrutent, je pense aux professions d'architectures techniques, aux industries de la profession, à la maîtrise d'œuvre (MOE), au management.
Pour quels secteurs ?
Olivier Ballu : On constate que les secteurs tertiaires redémarrent, particulièrement les banques, la distribution, la logistique. Certains secteurs ne peuvent pas se passer de métiers adaptés aux technologies web : les jeux en ligne, les jeux vidéos, mais aussi le secteur des énergies nouvelles. Le secteur public renouvelle ses effectifs et relance de grands projets. Les grandes sociétés recrutent également ; quant aux PME, elles représentent un tissu économique gigantesque et profitent de la crise pour se repositionner sur le marché. Enfin, les recruteurs sont aujourd'hui encore à la recherche de profils que l'on trouve difficilement. Je pense aux métiers de MOA et aux commerciaux informatiques.
Qu'est ce qu'un bon profil pour un recruteur aujourd'hui ?
Olivier Ballu : Les entreprises sont attentives aux expériences d'abord, et aux formations ensuite. Les formations solides types bac + 4, bac + 5 rassurent. Les profils dont les compétences sont à la fois techniques et de gestion sont très recherchés. Les responsables management visent le candidat le plus opérationnel possible, qui promet à la fois d'apporter des résultats mais également de s'intégrer au plus vite à la culture d'entreprise.
Quels conseils donnez-vous aux candidats ?
Olivier Ballu : Le recruteur doit retrouver sur le CV du candidat, les mots clés de son offre d'emploi. Le CV doit rester classique, pas d'originalité. Avant d'être un passeport pour l'embauche, le CV est avant tout un outil de rencontre. J'encourage à postuler par le biais de courriers électroniques, ce qui permet aux CV de circuler. De plus en plus, les recruteurs se les communiquent.
Je conseille également aux candidats d'évaluer la typologie du secteur pour lequel il postule, de cibler sa culture et ses process de fonctionnements. Soyez offensifs. Osez. On aime les gens qui osent.
*: l'Insee et le ministère du Travail tablent entre 10 et 13 000 postes créés.
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