Recrutement : êtes-vous lucide sur vos forces et vos faiblesses ?

Flore Ozanne

Pour améliorer son employabilité, rien de mieux qu'un peu d'humilité. L'auto-critique reste souvent le meilleur moyen de progresser.

Connaître ses forces et ses faiblesses

Au-delà de l'analyse de son profil par rapport à sa catégorie professionnelle, le candidat en recherche ou à l'écoute du marché doit être conscient de ses atouts et de ses faiblesses.

EXEMPLE

Les atouts d'un profil professionnel peuvent concerner son expertise, sa compétence dans un domaine particulier, sa connaissance d'un secteur d'activité, une expérience atypique, des qualités personnelles reconnues (comme un leadership, par exemple) ou bien encore la mobilité géographique.

 

Un professionnel, pour évaluer son employabilité, est invité à évaluer la valeur ajoutée que son profil peut apporter à une entreprise, valeur ajoutée liée à la combinaison des acquis de son expérience et de ses qualités personnelles. De la même manière, il doit être conscient des freins à son employabilité.

 

EXEMPLE

Ne pas être mobile géographiquement constitue une faiblesse en termes d'employabilité, tout comme le manque de maîtrise des outils informatiques communément utilisés dans son métier.

 

Envisager des actions pour améliorer son employabilité

Si l'on est conscient de freins importants à son employabilité, il est possible d'y travailler pour l'améliorer. En ce qui concerne les compétences, envisager des formations complémentaires est une solution, en particulier favorisée par le DIF (droit individuel à la formation). Mais il est également bénéfique de progresser dans le domaine des qualités personnelles et du savoir-être, d'une part, en prenant conscience des situations dans lesquelles on a été mis en difficulté et en en comprenant les raisons, ce qui permet de les éviter ou de les anticiper. D'autre part, les évaluations internes, théoriquement régulières, peuvent être utilisées pour mieux se connaître, grâce au regard des autres sur soi. Le coaching est une autre voie pour progresser sur l'aspect « savoir-être » en entreprise.

 

 

Faire son autocritique suite aux entretiens

Dès les premiers échanges avec des recruteurs potentiels, il est important que le candidat mesure la manière dont il est perçu. Un faible taux de retour suite à des envois de candidature doit être analysé. Un candidat est en droit de contacter le recruteur pour comprendre les raisons de sa non-sélection. Il pourra ainsi faire évoluer ses réponses.

De même, à l'issue d'un entretien et quelle qu'en soit l'issue, favorable ou défavorable, le candidat doit idéalement demander à son interlocuteur ce qu'il pense de sa candidature. Ces retours conjugués à une autocritique permettent de modifier tant un courrier, un CV à l'écrit que son comportement, ses arguments, l'explication de son parcours ou de sa motivation à l'oral.

 

TÉMOIGNAGE

Aliette, chargée de communication dans une agence : « J'ai compris à mes dépens ce qui m'a tant ralentie dans ma recherche. Un jour, j'ai relu le courrier que j'adressais aux entreprises, j'y avais laissé une faute de grammaire rédhibitoire... Cela m'a certainement fermé des portes ! Je n'aurais moi-même pas retenu une candidature comme celle-là dans ce métier ! »

 

Extraits tirés du livre "Etre recruté et recruter", Flore Ozanne, © Nathan

 

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Flore Ozanne
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