Secrets d'experts de la e-candidature

Sylvia Di Pasquale

Quel salaire demander ? Comment se faire chasser par les recruteurs ? Comment filtrer les propositions d'embauche ? Trois internautes qui ont décroché un poste via Cadremploi.fr partagent avec vous leurs astuces secrètes pour mieux postuler et se faire repérer.

Armelle : « Je devine le salaire caché d'une offre d'emploi en ligne »

Quand une offre d'emploi ne précise pas le salaire proposé, j'ai mon truc pour le deviner. Ou du moins pour repérer dans quelle fourchette se situe la rémunération du poste. C'est très simple : une fois que j'ai repéré l'offre qui m'intéresse, je retourne dans le moteur général de recherche des offres. Dans le champ « Salaire annuel en euro », j'indique le salaire auquel je prétends, par exemple 45 000 €. Puis dans le champ « Recherche par mots clés », je tape l'intitulé du poste que j'ai repéré précédemment (deux ou trois mots suffisent). Puis je lance la recherche. Normalement, l'annonce repérée apparaît dans une liste. Ce qui confirme que je peux prétendre à 45 000€ pour ce poste. Mais ce n'est pas tout : ce qui m'intéresse, c'est de connaître la fourchette haute prévue par l'entreprise. Donc, je retourne dans le moteur et je modifie le champ salaire en augmentant de 1 000 €. Si l'offre apparaît toujours, c'est que je suis toujours dans la plaque. Et ainsi de suite, jusqu'à atteindre la fourchette haute (quand l'offre disparaît de la liste). Idem pour la fourchette basse. Mais attention : il ne faut pas systématiquement prétendre à la fourchette haute car on risque de se faire recaler d'office. Souvent ce niveau est réservé à des profils exceptionnels. Moi, je me place un peu au dessus du milieu de la fourchette : modeste mais pas trop.

Cyril : « je me fais chasser par des recruteurs »

J'ai un profil plutôt rare mais je trouve peu d'offres me concernant. Je suis ingénieur biologiste spécialisé dans le  traitement des déchets. Ce qui est plutôt recherché mais j'ai un gros défaut : je ne suis pas mobile. Je viens de déménager et je cherche un poste dans ma nouvelle région et nulle part ailleurs. Plutôt que de me limiter à répondre aux offres paraissant sur le site, j'ai décidé de m'inscrire dans la Candidathèque. J'ai rempli le formulaire complet, j'ai précisé ma région et mes prétentions salariales. Et c'est ainsi que j'ai été contacté par un petit bureau d'études situé à 20 km de chez moi.  Je n'en avais jamais entendu parler. Son dirigeant m'a expliqué qu'il préférait recruter discrètement  sans passer d'annonce. Il avait acheté un accès à la base de CV de Cadremploi.fr un peu sans y croire.  Je le rencontre la semaine prochaine.

Pierre : « Je filtre les propositions d'embauche »

Cela peut paraître prétentieux mais c'est pourtant ce qui m'arrive. Pas une semaine ne se passe sans que je ne reçoive 5 ou 6 propositions d'embauche. Je suis ingénieur en informatique spécialisé dans les applications Web. Les sites internet, mais aussi les géants du e-commerce, les cabinets conseils, les SSII, sans parler des chasseurs de têtes, c'est la mobilisation générale... Je suis inscrit sur 2 sites emploi spécialisés et 3 sites généralistes dont Cadremploi. Mais j'ai rendu mon CV anonyme pour filtrer les propositions directes. Ainsi, j'en garde une trace mais je ne prends contact que si ça m'intéresse. J'ai 28 ans, un salaire correct, je suis dans une entreprise en croissance, on travaille entre copains, je sais  que je ne retrouverais jamais ça ailleurs. Bref, je prends mon temps mais je sais que je devrais partir tôt ou tard. En attendant, je fais suivre à mes copains les propositions les plus lucratives mais qui ne me correspondent pas.

Sylvia Di Pasquale
Sylvia Di Pasquale

Je suis rédactrice en chef de Cadremploi depuis 2006, en charge de la rubrique actualités du site. Je couvre des sujets sur la mutation des métiers, l'évolution des rapports recruteurs/recrutés, les nouvelles pratiques managériales ou les avancées de la parité. A la fois sous forme de textes, d'émissions video, de podcasts ou d'animation de débats IRL.

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