Inscrit à la fac de Lettres de Paris-Tolbiac, Abdelaziz Sali est en deuxième année quand un ami lui propose de le rejoindre dans une drôle d'aventure. « Il venait de créer une boîte d'édition de logiciels de gestion pour les cliniques vétérinaires. Je n'y connaissais rien en clinique vétérinaire et encore moins en informatique. Mais il a réussi à me convaincre que c'était là, l'avenir. »
Tout appris sur le tas
A deux dans cette nouvelle société, Abdelaziz Sali apprend tout sur le tas. « C'était vraiment passionnant de découvrir quelque chose de totalement différent. » En cinq ans, il obtient une expérience suffisante pour rejoindre une SSII parisienne. « Mon parcours atypique les a intéressé. Ma formation de Lettres, notamment, m'a catégorisé dans les services « avant-vente ». On s'est tout de suite dit que mes qualités rédactionnelles pourraient servir pour l'élaboration des discours commerciaux. »
Plus d'efforts pour faire ses preuves
Pas de problème à l'embauche, donc, mais quelques mois pour faire sa place dans cette nouvelle structure : « Au début, on s'adressait à moi comme à un petit jeune. Je pense qu'il a fallut que je fasse encore plus mes preuves pour montrer que, moi aussi, je savais ce qu'était un logiciel. »
Créateur d'entreprise
Devenu « Business consultant », c'est pourtant lui, le littéraire, qui interviendra chez les clients de la société pour les épauler sur les outils informatiques. C'est lui aussi qui, quelques années plus tard, soutenu par son chef, créera son « cabinet d'experts en formation et commercialisation de solutions logicielles ». Nouveli, 53 collaborateurs et 3,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2008. Une petite réussite.
Le diplôme est secondaire
Et pas question pour Abdelaziz Sali de revenir sur son parcours. « En plus des qualités rédactionnelles, ma formation littéraire m'a offert une certaine culture. Or, quand vous êtes avec un client, c'est parfois bien de parler d'autres choses que du dernier microprocesseur ! »
Désormais en position de recruteur, il ne se ferme donc à aucun profil. « Le diplôme m'importe peu. D'autant moins, d'ailleurs, que je dois être le moins diplômé de mon entreprise. » Compte avant tout l'engouement d'un candidat et son envie d'apprendre. « Pour moi, un diplôme n'est qu'une carte de visite. Or, une personne est forcément plus intéressante que sa carte de visite. »
