Ces questions qui viennent clore l’entretien d’embauche

Elodie Buzaud

"Quand êtes-vous disponible ?", "Connaissez-vous untel ?"... Les questions posées en fin d'entretien par les recruteurs ne sont pas accessoires. Comment y répondre.

Question n°1 : « êtes-vous libre rapidement ? »

Vous êtes libre aussi rapidement que le recruteur le souhaite. C’est en tous cas, dans l’idéal, ce qu’il doit penser. Les processus de recrutement étant en général assez long (jusqu’à trois mois), ce n’est pas la peine de donner une réponse très précise. L’important, c’est de montrer que vous êtes disponible quelle que soient les délais. Restez donc vigilant et veillez à ne pas être catégorique. Un simple « Quel serait pour vous l’idéal ? » ou bien « Pensez-vous que fin septembre, cela pourrait vous convenir ? » suffit. C’est ce que recommandent les consultants Yves Maire du Poset et Olivier de Clermont-Tonnerre dans le livre « Réussir votre entretien de recrutement », paru en février dernier aux éditions Leduc.s. En répondant par une question, vous pourrez ainsi en savoir davantage avant de donner une réponse plus précise.

Question n°2 : « Si ça ne marche pas, que ferez-vous ? »

C’est LA question piège par excellence. Le recruteur cherche ainsi à savoir si d’autres missions peuvent mettre en péril la sienne. Sachez donc le rassurer. N’hésitez pas à lui démontrer que c’est sa mission qui vous intéresse le plus et que vous privilégierez le cas échéant. Les consultants préconisent une réponse du type : « Si ça ne marchait pas, j’en serais très déçu parce que je crois que ce poste est vraiment fait pour moi. Ceci dit, je suis sur d’autres pistes intéressantes, mais je privilégie celle-ci qui me convient mieux. » Vous recentrez ainsi la conversation sur le poste pour lequel vous vous portez candidat.

Question n°3 : « J’ai connu Untel dans votre société. Que devient-il ? »

Cette question est spécifique aux candidats encore en poste. Pour y répondre, « restez évasif », recommandent les auteurs de « Réussir votre entretien de recrutement ». Vous ne savez pas si le recruteur apprécie ou déteste la personne évoquée. Vous pouvez donc répondre « Je le connais mais je l’ai peu côtoyé ou/et ne suis pas un de ses amis intimes ». Et l’idéal, c’est de retourner la question au recruteur avec un simple « Et vous, comment l’avez-vous connu ? ». Mieux vaut ne pas vous positionner vis-à-vis de la personne concernée pour ne pas parasiter votre fin d’entretien. Contentez-vous d’écouter la réponse du recruteur et de conclure par « si je le croise, je ne manquerais pas de le saluer de votre part ». Et n’oubliez pas, avant de vous engouffrer dans l’ascenseur, de remercier le recruteur de vous avoir reçu, bien entendu.

Pour aller plus loin : L’art et la manière de conclure un entretien.

Elodie Buzaud © Cadremploi.fr

Elodie Buzaud
Elodie Buzaud

Le travail et l’écologie sont mes thématiques de prédilection. En tant que journaliste indépendante, je cherche notamment à répondre aux questions que posent ces deux sujets pour mieux comprendre comment le travail, et les travailleurs, peuvent contribuer à la transition écologique.

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