Le candidat : Ces trois années ont donc été très riches et variées, avec au bout une interrogation de ma part. Que puis-je faire par la suite ? Le groupe A est une institution dans cette région, c'est le principal grand employeur, avec un turnover très faible. À titre d'exemple, mon ancien responsable est aujourd'hui toujours au même poste. Il n'y avait donc aucune opportunité d'évolution en interne, même s'ils m'ont proposé des postes sur leurs filières internationales.
Le consultant : Cela ne vous intéressait pas ?
Le candidat : Non, car à cette époque j'étais moins mobile. Je voulais aussi voir comment cela se passait ailleurs, j'ai donc répondu à plusieurs annonces. J'ai quitté mon poste fin octobre et commencé au sein du groupe C le 2 novembre.
Le consultant : Vous aviez d'autres opportunités ?
Le candidat : Oui, dans une grande entreprise publique qui s'intéressait à des profils ayant une expérience dans le privé, pour mettre en place un système de contrôle de gestion. Je trouvais cette approche intéressante. J'ai choisi le groupe C en raison du côté international du groupe (que n'avait pas l'autre poste) et de ses outils financiers, qui sont une référence. Par ailleurs, le turnover était très important sur le poste que proposait cette autre entreprise. Enfin, je savais qu'il y avait des opportunités à l'international chez C.
Commentaire du consultant
« Il est indispensable de savoir dans quelles conditions le candidat a quitté un poste. Cela permet de comprendre comment il gère sa carrière et éventuellement les conflits. C'est aussi très important de savoir s'il avait plusieurs opportunités ou s'il a accepté un emploi contraint et forcé. Ce type de question permet de cerner ses capacités d'anticipation comme l'intérêt que portent les entreprises à son profil. Le candidat a très bien répondu en expliquant les critères sur lesquels il a fait son choix. »
Extrait du Guide de l'entretien d'embauche, de Cédric Morin, Groupe Express Editions
