Comment se sortir d'un surmenage professionnel ?

Fleur Chrétien

Depuis quelque temps, vous présentez tous les symptômes caractéristiques du surmenage professionnel : niveau de stress élevé, manque de motivation, difficulté à vous organiser, impression d’être débordé. Quelle que soit la raison de votre mal-être, il est indispensable d’agir pour éviter de tomber dans un état de burn-out. Comment éviter le surmenage professionnel, ou le soigner une fois que la situation est installée ? Est-il possible d’obtenir un arrêt de travail pour surmenage ? Quelles en sont les conditions ? Cadremploi vous livre 7 techniques efficaces pour vous sortir de cette situation.
Comment se sortir d'un surmenage professionnel ?

Le surmenage professionnel n’est pas à prendre à la légère. Mais pour pouvoir gérer cette éventuelle situation, il faut pouvoir mettre des mots dessus. Et notamment, être en mesure de donner une définition du surmenage au travail

Quels sont les symptômes du surmenage professionnel ?  

L’association de certains symptômes physiques et psychiques est souvent révélatrice d’une situation de surmenage professionnel.

Parmi les symptômes physiques de surmenage, la fatigue, les vertiges, les douleurs corporelles, les infections à répétition et les troubles du sommeil sont souvent constatés.

Sur le plan psychique, les difficultés de concentration, de motivation, d’organisation, l’irritabilité et la perte de confiance figurent parmi les symptômes les plus fréquents.  

Comment éviter le surmenage professionnel ?  

Rythme de travail effréné, contexte économique tendu, ambiance de compétition : un contexte de travail défavorable peut entraîner un état de surmenage professionnel. Si vous évoluez dans cette sphère, ne vous découragez pas. Des techniques efficaces peuvent vous permettre de vous extraire de ce mauvais pas :  

  • Identifiez le problème de surmenage professionnel et parlez-en : qu’il s’agisse d’une surcharge de travail, d’un problème de répartition des tâches ou d’une compétence manquante, ne restez pas seul avec votre problème. Plus tôt vous en parlerez, moins cela aura de conséquences néfastes sur votre vie professionnelle.  
  • Sachez dire non au travail supplémentaire : souvent liées au surmenage, l’intensité et la quantité de travail doivent parfois être régulées. Si votre manager ne joue pas ce rôle, à vous de poser les limites avant de vous laisser dépasser.  
  • Négociez les deadlines : s’il vous est impossible de refuser une mission, vous pouvez peut-être jouer sur les délais. Avec quelques semaines supplémentaires, vous échapperez peut-être au côté « urgence de dernière minute ».  
  • Travaillez selon des objectifs atteignables : le surmenage étant également provoqué par des situations d’échec, il est essentiel de travailler selon des objectifs réalistes. Cela évite le sentiment d’impuissance ou de culpabilité. Fini le « Je ne vais jamais y arriver » qui vous trotte dans la tête.  
  • Structurez votre emploi du temps : comment ? En quantifiant et hiérarchisant vos missions, en attribuant des tranches horaires à chacune d’elles et en vous astreignant à les respecter. Le but : réussir à gérer les tâches urgentes et importantes, en pilotant votre propre planning et sans vous perdre dans les détails.  
  • Apprenez à déléguer efficacement : notamment les missions sur lesquelles votre valeur ajoutée est faible, et pour lesquelles d’autres personnes peuvent prendre le relais. Il ne s’agit pas de vous débarrasser de ce qui ne vous plaît pas, ni de refiler « les patates chaudes » à d’autres ; mais au contraire d’optimiser le travail de l’équipe en fonction des compétences de chacun.  
  • Faites de vraies pauses : elles sont essentielles à la réflexion, à la prise de recul et à votre santé mentale. De courtes pauses durant la journée, pour prendre l’air ou discuter avec un collègue. Une pause le midi pour pendre le temps de déjeuner. Mais aussi de vraies coupures le week-end, sans vérifier votre boîte mail ni votre téléphone. Enfin, des parenthèses plus longues durant les vacances, avec nécessité de décrocher pour s’oxygéner le physique et le mental.  

Comment soigner le surmenage au travail ? 

N’ayant pas saisi les signes avant-coureurs, vous vous retrouvez dans cet état de fatigue psychologique qu’est le surmenage. L’objectif pour vous est donc de vous sortir de cette situation. Ci-dessous quelques conseils (qui ne remplacent évidemment pas l’accompagnement médical parfois requis pour cette pathologie) :  

  • Baissez votre niveau d’exigence : l’exigence que l’on a envers soi-même est la meilleure alliée du surmenage. Apprenez à faire bien plutôt que mieux, acceptez l’imperfection, accordez-vous le droit à l’erreur : vous réduirez automatiquement les sensations de pression et d’échec qui provoquent le surmenage.  
  • Misez sur la confiance en soi : si vous arrivez au bureau en vous disant « tout va bien se passer, j’ai les compétences, je vais être à la hauteur », vous parviendrez à avancer avec assurance et méthode dans vos missions. Par contre, si vous vous répétez que vous n’allez pas y arriver, il existe de fortes chances pour que vous vous laissiez déstabiliser au moindre obstacle.  
  • Pratiquez une activité sportive : quand le mental est encombré, rien de tel qu’un peu d’exercice physique pour y voir clair. Footing, marche, vélo, natation : choisissez une activité qui vous plaît, et pratiquez-la avec une régularité de métronome. Vous serez surpris de l’impact positif sur votre moral et votre travail.  
  • Adoptez les bonnes pratiques pour réduire le stress : méditation, sophrologie et yoga vous aident à maîtriser votre mental, à ralentir votre respiration et à vous ancrer dans le moment présent. Et en cas de surmenage, rien de tel que l’ancrage dans le présent pour reprendre le dessus.
  • Imposez-vous de nouvelles règles de sommeil : évitez les écrans dans les 2 heures qui précèdent le coucher, allez au lit plus tôt - quitte à avancer l’heure de votre réveil -, désencombrez votre chambre pour y profiter d’un repos complet. 
  • Retrouvez un équilibre vie privée - vie professionnelle : l’idée n’est pas de vous désinvestir du travail, mais de trouver le juste équilibre, qui vous permettra, au contraire, d’augmenter votre efficacité au travail.  

Surmenage et arrêt de travail 

Le surmenage affectant la santé mentale et/ou physique d’une personne, l’arrêt de travail est parfois indispensable pour lui permettre de récupérer toutes ses capacités.

Dans ce cas, c’est le médecin traitant qui évalue l’état de santé et fixe la durée de l’arrêt de travail en fonction du temps de repos nécessaire. 

Si l’entreprise est jugée en partie responsable de la situation de surmenage (en raison du contexte de travail), le salarié peut demander une visite auprès de la médecine du travail, voire solliciter l’inspection du travail. 

Pour rappel, l’entreprise a des obligations quant à la santé de ses salariés. Selon l’article L. 4121-1 du Code de travail, « Lemployeur prend les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé physique et mentale des travailleurs ». 

Fleur Chrétien
Fleur Chrétien

Spécialisée dans la conception et la création de contenu (écrit et audio), je suis journaliste, consultante et intervenante en enseignement supérieur. Depuis 2018, je travaille pour Cadremploi en tant que rédactrice indépendante.  Mes sujets de prédilection : l’innovation managériale, les méthodologies de travail, les soft skills, et les aspirations des cadres.

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