Dans un environnement en perpétuelle mutation, « les cadres doivent s’adapter en temps réel aux évolutions des entreprises. La pression du chiffre et des délais nuit à la planification des tâches », observe Sylvie Audibert. Une logique proche du « faire plus avec moins », qui est d’autant plus d’actualité avec l’omniprésence des mails, téléphones portables et réseaux sociaux. « Les sollicitations y sont permanentes. Elles incitent à répondre instantanément et rompent la concentration ».
Mais se sentir débordé est aussi un sentiment subjectif. « Une pile de dossiers peut stimuler un salarié, en affoler un autre. Cela peut s’expliquer par un manque de vision sur le long-terme, un perfectionnisme prononcé ou encore la volonté de plaire… Quoiqu’il en soit, le problème finit par être le même : ne plus discerner l’essentiel du détail. »
Clé n°1 : prendre de la hauteur
Premier conseil : prendre du recul. « Il faut éloigner les émotions qui déforment la réalité, et avoir une vision d’ensemble sur ces projets pour distinguer l’urgent, l’important et le secondaire », conseille la coach. Prenez le temps de vous recentrer sur vos missions et d’établir une liste des priorités.
Clé n°2 : hiérarchiser son agenda
Vos tâches prioritaires en tête, vous êtes maintenant prêt à organiser votre emploi du temps. Sachez qu’il faut accepter de « perdre du temps » dans la préparation pour en gagner dans l’action : plus les actions sont planifiées, mieux elles sont traitées. « Donnez-vous un cadre précis : fixez-vous des deadlines, des limites d’horaires et réservez une partie de votre temps à l’imprévu. »
Clé n°3 : vivre l’instant présent
Les mails s’accumulent, un appel retenti, et qu’importe ce que vous faisiez, votre esprit se concentre désormais sur ces dernières demandes. Pour le rappeler à l’ordre, Sylvie Audibert a un conseil : se focaliser sur l’instant. « Je fais une chose à la fois, je suis présent à ce que je fais et je ne pense pas à ce que j’ai encore à faire. » Consacrez par exemple des plages horaires délimitées aux mails et appels, et évitez les interruptions lorsqu’une action est en cours.
Clé n°4 : savoir dire non
Accepter toutes les demandes peut vite entraîner ce sentiment de débordement. Se fixer des limites et savoir dire non au travail est donc essentiel. « Contrairement à ce qu’on pourrait penser, dire non en proposant des alternatives ou un autre délai est un moyen de se faire respecter », insiste Sylvie Audibert. De quoi dire non au débordement ?
