5 questions à se poser avant de changer de job

Sylvie Laidet-Ratier

Vous êtes cadre dans votre entreprise et vous envisagez sérieusement de démissionner pour un autre emploi. Un poste ailleurs vous intéresse, une entreprise correspond à vos attentes ou un secteur d'activité vous attire ? Ce ne sont pourtant pas les seuls critères à prendre en compte pour démissionner et décider de rejoindre (ou pas) une nouvelle entreprise. Découvrez dans ce conseil 5 questions à se poser avant de changer de job.
5 questions à se poser avant de changer de job

Question n°1 à se poser avant de changer de job : Les valeurs prônées par l’entreprise me correspondent-elles ?

La communication RH est désormais tellement bien huilée qu’il est compliqué pour un candidat de savoir si les valeurs affichées dans le discours (et sur le site) sont effectivement bien respectées au quotidien. « Le discours des RH est assez insipide sur le sujet. Quand cela ne fonctionne pas pour un candidat, c’est souvent parce que le décalage entre le discours et la réalité est énorme », observe Olivier Dezé, associé fondateur du cabinet de recrutement spécialisé William Sinclair. Pour éviter les mauvaises surprises, mieux vaut contacter - via les réseaux sociaux - des anciens de l’entreprise visée pour en savoir plus sur les vraies valeurs : éthique, méthode de travail, style de management, etc. « Même si certaines personnes risquent d’être aigries, en croisant 3 ou 4 réponses, le candidat pourra se faire une idée assez précise des vraies valeurs défendues par l’entreprise », estime-t-il.

À lire aussi >> Connaître ses valeurs professionnelles pour s'épanouir au travail

Question n°2 : Suis-je réellement capable de faire ce que l’entreprise demande ?

Si dans l’entreprise visée, vous comprenez lors de l'entretien d'embauche qu'on exigera de vous une grande flexibilité, votre équilibre vie pro/vie perso risque d'être bousculé. Réfléchissez en amont à ce qui est important pour vous : le travail, la vie perso, ou les deux.

Si pour vous l’équilibre vie privée/vie pro n'est pas important, allez au bout de votre démarche !

À l'inverse, s'il est capital, alors, passez votre chemin, cette boite n’est tout bonnement pas faite pour vous. Vous y seriez même malheureux.

Notre conseil Cadremploi : réfléchissez à cette question avant de démissionner et d'accepter le nouveau poste. « Ce qui compte c’est l’adéquation entre les envies, les besoins du candidat et ce que l’entreprise va demander », insiste Olivier Dezé.

À lire aussi >> Vie pro et vie perso : comment les cadres trouvent-ils l’équilibre ?

Question n°3 : La personnalité du futur N+1 me convient-elle ?

Vous allez de toute évidence le rencontrer en fin de processus de recrutement. Évidemment, vous devrez à nouveau vous vendre pour gagner sa confiance. Mais pas seulement. C’est aussi l’occasion de jauger sa personnalité en vous transformant en intervieweur. Objectif : en apprendre un maximum sur son parcours, ses méthodes de travail, son mode fonctionnement, sa vision du management… « Si ça ne passe pas ce jour-là, les chances sont faibles pour que cela fonctionne par la suite », reconnaît Olivier Dezé.

À lire aussi >> 5 qualités d’un bon manager

Question n°4 à se poser avant de changer de job : Quelles sont les évolutions de carrière possibles dans l'entreprise ?

En fin de processus de recrutement, interrogez les RH sur la politique de gestion de carrière. Essayez de savoir à quel moment de l’année sont évaluées les possibilités d’évolution. À chaque entretien d’évaluation ? Ou tous les deux ans ? Quelle est l’ancienneté dans les postes notamment au sein de l’équipe que vous pourriez rejoindre ? Existe-t-il des parcours d’intégration particuliers ? Vous pourrez ainsi apprécier votre potentielle carrière à moyen et long terme si vous acceptez de rejoindre cette structure.

À lire aussi >> Entretien de recrutement : les 10 infos à connaître sur l’entreprise

Question n° 5 : Le salaire est-il véritablement plus intéressant ?

C’est toujours facile de comparer l’offre de salaire brut annuel avec votre ancienne rémunération. Mais il faut aller au-delà du salaire et penser rémunération globale : avantages en nature, assurance santé, épargne salariale… « Il faut raisonner à moyen et long terme. Dans certaines entreprises, au bout de 3 ans d’ancienneté, la rémunération se fait sur 15 ou 17 mois », conseille Olivier Dezé. Calculez également le taux horaire. Car au final, faire un super gap en matière de salaire mais travailler 20 heures de plus par semaine, n’est pas forcément un bon calcul. 

À lire aussi >> Augmenter son salaire avec son épargne salariale

Sylvie Laidet-Ratier
Sylvie Laidet-Ratier

Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.

Vous aimerez aussi :