6 phrases tue-l’amour à ne jamais prononcer au bureau

L'équipe de Cadremploi

Ce sont ces petites phrases anodines, déplacées ou simplement maladroites qui peuvent nuire sans que celui qui les prononce ne s’en rende compte. Voici donc quelques occasions, sinon de se taire, au moins de reformuler avant de parler…
6 phrases tue-l’amour à ne jamais prononcer au bureau

1. "TON dossier est ceci (ou cela)"

« La première chose qui tue l’amour en entreprise, c’est souvent le "tu" davantage que le reproche exprimé », explique d’emblée Valérie Moissonnier. Pour cette coach, spécialiste dans l’accompagnement des salariés, il ne s’agit pas de s’interdire toute remarque mais au moins de surveiller la forme de ses propos. « Dès que l'on commence à pointer des collaborateurs avec des phrases du genre "TU es comme ceci" ou "TON dossier était comme cela", on personnalise et c'est un assassin. Pour se faire entendre et préserver la relation, il faut avant tout mettre l'accent sur le comportement ou le dossier insatisfaisant plutôt que sur l’individu. » On pourra dire par exemple « Le dossier que tu as rendu comportait telle erreur ».

 

2. "On ne te demande pas de réfléchir, là… "

Parmi les petites phrases redoutables, Christelle Marck cite volontiers certains énervements meurtriers. « Il y a la situation typique où un salarié essaie d’alerter un manager sur un problème ou un souci d’organisation et où il peut être fraîchement accueilli avec des phrases du type "On te demande de faire pas de réfléchir" », confie cette consultante en ressources humaines. Or ces phrases mettent en péril la future motivation d’un collaborateur. « Au-delà de la manifestation d’autoritarisme, ces mots sont dévastateurs pour les salariés d’aujourd’hui qui ont besoin de sens dans le travail. »

 

3. "Tout va (trop) bien"

Mais il n’y a pas que des phrases négatives ou des piques qui tuent l’amour en open space. « A contrario, mieux vaut éviter de manier la langue de bois, surtout auprès des jeunes qui arrivent », observe Marie-Laure Lahouste Langlès. Cette coach recommande aux managers un minimum de transparence, notamment avec les nouvelles recrues. « Aujourd’hui, les salariés, et notamment les plus jeunes générations, ont besoin de vérité et de visibilité. On suit et on s’attache à un manager d’abord parce qu’il tient un discours de vérité. Si on sent que l’entreprise ou son interlocuteur survend les choses, l’échange ne sera pas perçu comme sincère et un collaborateur peut vite décrocher… »

 

4.  "Qui va garder les enfants ?"

Évidemment cet inventaire de phrases tue-l’amour ne serait pas complet sans un peu de sexisme ordinaire. « On en entend des exemples tous les jours, tousse Frédérique Clavel, auteure du livre Entrepreneuse, pourquoi pas vous ? et fervente militante de la place des femmes en entreprise. Il se cache derrière des propos anodins, du genre "Comment allez-vous faire pour combiner vie de famille et ambition professionnelle ?". » Elle relève que ces phrases déplacées ne sont pas réservées à la hiérarchie. « Ce sont des propos maladroits que l’on peut aussi entendre entre collègues. On peut en rire si on a de la répartie mais ces remarques peuvent aussi, à la longue, gâcher une ambiance de bureau. Ce petit sexisme ordinaire n’est pas le seul apanage des hommes. Il peut venir aussi de femmes, malheureusement, encore un peu loin du stade de l’éveil. »

 

5. "Tu connais pas la dernière ?"

Autre scène emblématique de la vie en entreprise : la médisance du jour à la machine à café. « C’est le genre de scène qui, à la longue, peut semer le trouble et créer un fossé entre deux collègues », analyse Marie-Laure Lahouste Langlès. Car au-delà de l’amusement ou du divertissement fugace qu’elle procure, la médisance finit souvent car creuser des distances entre collaborateurs, voire à faire place au cynisme. « Quand on entend ce type de propos, à la longue, forcément, on devient méfiant et on se demande ce qui se dit sur son compte. »

 

6. "Ton augmentation ? On s’en reparle… "

Enfin, ultime scène tue-l’amour de la vie de bureau : l’augmentation (et son refus maladroit en général). « Pour ne pas tuer l'amour, on peut souvent commencer par être factuel », prévient Marie-Laure Lahouste Langlès. Parmi les exemples régulièrement cités - en général par les managers - figurent en effet certaines revendications peu étayées. « Quand on demande une augmentation par exemple, il faut se baser sur des arguments », explique cette coach. Mais le raisonnement vaut autant pour la réponse. Rien de pire qu’un vague "On s’en reparle" sans échéance. « Mieux vaut avoir le courage de dire non ou pas tout de suite et expliquer sa décision en fonction de critères liés à la qualité de travail ou à la situation de l’entreprise, abonde Valérie Moissonnier. Ne pas savoir expliquer tue l’amour mais aussi la motivation… »

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