« A Sao Paulo, des salaires supérieurs de 30 à 50% »

Bruno Askenazi

David Laloum, vice président du planning stratégique de Young&Rubicam Brésil, nous raconte sa vie d'expat'.

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L'interview d'une expatriée à Singapour.

 

Vous travaillez à Sao Paulo depuis cinq ans, qu'est-ce qui vous séduit le plus au Brésil ?

Le côté sympathique, convivial, attentionné des brésiliens n'est pas une légende. Cette positive attitude donne une expérience de vie agréable et légère. Par ailleurs dans mon secteur, la publicité, les salaires sont supérieurs à ceux pratiqués en France, de 30 à 50% de plus à fonctions égales. Comme dans d'autres secteurs, le manque cruel de compétences qualifiées pousse les rémunérations à la hausse. Certes, les taux de criminalité sont plus élevés qu'en France. Soit on se barricade et on vit dans une logique hyper sécuritaire. Soit on intègre ça de manière plus décontractée, sans traumatisme, comme moi et ma famille. Notre quotidien, c'est plus celui d'une ville comme New York qu'une ville du tiers monde.

Est-ce facile de travailler avec des brésiliens ?

Dans des entreprises bien structurées de secteurs performants comme la pub, la banque ou la construction, les brésiliens au bureau sont très agréables à vivre. Avec les petites entreprises, cela peut devenir plus folklorique. On vous dit que tout va bien et en fait vous découvrez un problème.

Quels conseils donneriez-vous à un cadre débarquant au Brésil ?

La clé du succès, c'est d'abord une grande ouverture d'esprit. Certes, Sao Paulo a beaucoup de défauts. La circulation y est chaotique, la corruption présente, l'activité culturelle pas très riche. Mais le danger serait de s'enfermer dans un cercle franco-français. Il faut vivre dans ce pays pour ses qualités et elles ne manquent pas. Pour cela, il sera essentiel de faire l'effort d'apprendre le portugais si on veut bien communiquer et se sentir à l'aise sur le long terme. C'est une barrière facile à franchir qui se règle en six mois maximum.

Propos recueillis par Bruno Askenazi © Cadremploi.fr

Bruno Askenazi
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