De manière générale, l’économie bordelaise est dynamique et il existe des opportunités pour les cadres, mais « on ne se situe pas aux mêmes niveaux ce que peut proposer l’Ile-de-France. Par exemple, il y a assez peu de sièges sociaux ici, donc les fonctions liées aux sièges, comme les départements marketing ou communication, sont moins nombreuses qu’en Ile-de-France », prévient David Janvier, manager régional chez Hays. Avant de sauter le pas, il convient donc de bien étudier les possibilités.
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Les plus : la ville la plus attractive de France
« C’est une très belle ville en pleine mutation qui présente énormément d’avantages, notamment depuis l’arrivée de la LGV qui la met à deux heures de Paris, rappelle David Janvier. Elle est proche du bassin d’Arcachon, de l’Océan, des Pyrénées, de l’Espagne… »
Autrement dit, une situation géographique idéale, assortie à un climat attractif et à un dynamisme économique qui lui offrent régulièrement la première place parmi les villes où rêvent de travailler les cadres parisiens, selon une étude Cadremploi.
Les moins : attention à l’effet El Dorado
S’il existe bel et bien des opportunités, elles ne sont pas forcément aussi nombreuses qu’on pourrait le croire. « Il n’y a pas vraiment de mobilité, et très peu de renouvellement naturel dans les entreprises, constate Christelle Sorbé. Les Bordelais d’origine n’envisagent pas de quitter leur région pour y revenir par la suite. »
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Quant aux nouveaux arrivants, quand ils y sont, ils y restent ! Résultat : le marché est finalement assez caché, et peu de postes arrivent jusqu’au stade d’offres d’emploi avant d’être pourvus. Autrement dit, pour trouver, il faut faire jouer son réseau, ce qui n’est pas forcément évident pour qui ne connait pas grand monde dans la région.
Aurélia Bioteau, responsable marketing communication arrivée de Rennes il y a un an, a vécu une situation assez courante : « j’ai suivi mon mari car il avait trouvé le premier un poste sur Bordeaux, et j’ai pensé que j’allais forcément trouver un poste assez facilement, car on parle toujours des opportunités exceptionnelles sur Bordeaux, et on pense que c’est valable dans tous les secteurs. En fait, lorsque je suis arrivée et que j’ai commencé les démarches auprès de Pôle emploi, ma conseillère m’a directement annoncé qu’en marketing et communication, je n’allais jamais trouver ici ! »
Elle a finalement décroché des entretiens assez vite. Les solutions : passer par des associations et réseaux pour nouer des contacts, et éventuellement, pour ceux qui viennent de Paris, revoir les prétentions salariales à la baisse.
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En fait, la ville est en quelque sorte victime de son succès : le TGV la rend d’autant plus attractive, « ce qui fait notamment monter les tarifs de l’immobilier, et certains Bordelais s’en plaignent », note Pierre Lacazedieu. Et selon David Janvier, « La quantité de nouveaux arrivants a aussi pour conséquence l’encombrement de la rocade. » Les pouvoirs publics font des efforts pour adapter les infrastructures à cet afflux de population, mais en attendant, il faut prendre son mal en patience.
Diplômée en presse écrite, Séverine Dégallaix travaille depuis plus de dix ans sur des sujets concernant la recherche d’emploi et la gestion de carrière. A travers des interviews d’employeurs et de spécialistes du marché du travail ainsi que des années de recherches, elle a développé une expertise qui lui permet d’apporter des réponses actuelles aux problématiques rencontrées par les salariés et candidats de tous secteurs.