
On le connaît si mal que l’on ne sait même pas précisément comment le définir. On l’appelle burn out, ou syndrome d’épuisement professionnel. Peut-être parce que cette pathologie est multiforme. Grosse fatigue physique, émotionnelle, voire intellectuelle, elle peut cumuler les trois maux et avoir des conséquences parfois graves. Alors que près de 3,2 millions de français seraient exposés au burn out, selon une étude du cabinet Technologia, et que la reconnaissance officielle de cette maladie reste floue, il est important de guetter les signaux et de connaître les circonstances dans lesquelles une telle pathologie peut survenir afin de trouver des solutions pour éviter le burn out.
1 - Un contexte à risques
S’il n’y a pas d’âge pour souffrir du syndrome d’épuisement professionnel, certaines circonstances peuvent le favoriser. Notamment, les changements professionnels. Un retour de congé maternité, ou de mission d’expatrié, une prise de poste obtenue grâce à une promotion, sont autant de facteurs pouvant entraîner un surcroît d’activité, et, surtout, une envie de trop bien faire qui peuvent conduire au burn out. Mais il arrive également que certains cadres, qui visent précisément une promo, se retrouvent parfois à en faire beaucoup plus qu’il n’en faut, pour se faire remarquer et obtenir le poste convoité.
2 - Des signes physiques de grande fatigue
Lorsque l’on est anormalement fatigué, l’organisme se relâche. Les immunités naturelles s’amenuisent et les signaux qu’il envoie sont autant d’alerte que le burn out est proche. Un rhume qui s’éternise ? C’est a priori anodin, mais si on le traîne trop longtemps, c’est que le corps ne peut plus lutter efficacement. Parfois, cette alerte prend la forme d’un état grippal, avec ses douleurs articulaires et/ou, ses maux de tête. Chez certaines personnes, un état de stress et de fatigue intense provoque aussi des maladies de peau. Autant de symptômes à surveiller.
3 - Une émotion à fleur de peau
Un grand épuisement ne conduit pas forcément à un état de somnolence, plutôt réservé à une fatigue classique. Elle peut susciter un état d’irritation ou d’émotivité exacerbé. Au bureau ou à la maison, les coups de sang se multiplient. On pleure ou l’on rit pour un rien et on hurle après ses collègues ou ses enfants pour peu de choses. Au bord de l’épuisement, tout devient excessif. Et ces excès là, il convient particulièrement de les surveiller. Pas lorsqu’ils surviennent une seule fois, évidemment. Mais leur répétition est le signe d’un danger imminent.
4 - Une part de cynisme et d’isolement
Mais parfois, les symptômes qui peuvent conduire au burn out sont à l’opposé d’une plus grande émotivité. Certaines personnes peuvent devenir cyniques, perdre toute empathie pour leurs proches ou leurs collègues. Et lorsque l’un de ces phénomènes se manifeste dans la durée, et encore davantage encore lorsque plusieurs d’entre eux sont conjugués, il est grand temps de s’adresser à son médecin. En ne négligeant pas de mettre en parallèle ces différents symptômes et sa situation professionnelle.
À noter : pour reprendre le travail après un burn out, veillez à le faire en douceur et ne retombez pas dans le même schéma.
Burn out : un ouvrage pour tout savoirTous ces conseils, et bien d’autres, Sabine Bataille les livre dans son ouvrage « Se reconstruire après un burn-out - Les chemins de la résilience professionnelle ». Mais la sociologue, spécialiste du transfert de compétences, ne livre pas seulement les clés pour ne pas tomber dans ce grave syndrome d’épuisement professionnel. Elle donne également les conseils pour en sortir. C’est un véritable guide d’auto coaching destiné à ceux qui souffrent, mais aussi à ceux qui sont amenés, de par leur métier, à côtoyer cette souffrance. |
