Cadre ou entrepreneur : découvrez la vie de bureau à la Station F

Farah Sadallah

Cadremploi vous emmène dans les coulisses du plus grand incubateur de start-up du monde pour vous faire découvrir la vie de bureau dans cet environnement unique. Et vous donner (peut-être) envie d’y travailler.
Cadre ou entrepreneur : découvrez la vie de bureau à la Station F

Emmanuel Macron, François Hollande, le dirigeant d’Airbnb, de Shazam… tous venus donner une conférence à la Station F.

« Il se passe des choses ici qu’on n’imaginerait pas se passer dans une autre entreprise », confie Mathilde Avenati, après avoir pitché devant Nicolas Sarkozy le week-end dernier. Autrefois responsable clientèle dans une grande agence de communication, TBWA, elle est maintenant responsable marketing chez Dresswing, une plateforme de location de vêtements de luxe. Et sa vie de bureau a changé depuis qu’elle a franchi les portes de la Station F.

Qu’est ce que la Station F ?

Cette responsable marketing s’est retrouvé au milieu de 1 000 start-up réparties dans un open space de 34 000 mètres carrés. Cet immense incubateur, accompagne son entreprise et toutes les autres d’une part dans leur recherche de business model et d’autre part dans leur quête de croissance.

Pour se faire, 31 programmes, gérés par de grandes entreprises comme LVMH, Microsoft ou encore Havas, s’occupent de les faire grandir. Start-up et entreprises travaillent côte à côte au sein d’un même grand open space (la zone Create).

Et contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’ambiance y est studieuse et calme. « C’est tellement silencieux qu’on ose pas déranger son voisin pour lui demander de l’aide », avoue Hubert Wassner, chief data scientist chez AB Tasty, une entreprise d’amélioration et de personnalisation des sites web.

Des conditions de travail créées sur-mesure pour les start-up

Toutes les conditions sont réunies pour travailler dans le calme. De nombreuses salles de réunion sont à leur disposition dans la zone Create, s’ils ont besoin de débattre longuement sur une problématique.

« Et même quand les gens discutent au sein de l’open space ça ne s’entend pas, car ils sont généralement peu nombreux et l’acoustique du lieu est bien fait », ajoute la responsable marketing, Mathilde Avenati.

 

Mais si la zone Create est très calme, la zone Share, à l’inverse, leur permet de se défouler. Régulièrement, des évènements sont organisés pour casser la routine des collaborateurs. « Dernièrement, une start-up a planifié une bataille de pistolets à fléchettes en mousse dans toute la Station F », se remémore Hubert Wassner.

D’autres évènements plus pédagogiques sont aussi organisés à l’instar de conférences où l’on peut apprendre à utiliser de nouveaux outils de développement web. Elias Laouiti, développeur chez AB Tasty, a ainsi bénéficié d’une présentation sur la manière de monétiser une application par les équipes d’APPLE.  Une expérience utile, car l’entreprise fait rarement des interventions en France.

La Solidarité entre start-up : l’atout de la Station F

L’entraide entre entreprises est une des autres particularités de la vie de bureau à la Station F. Les start-up ne sont pas concurrentes, mais complémentaires. Et cela donne lieu à des synergies.

Par exemple, Hubert et son équipe ont déjà eu besoin d’une expertise sur le traitement naturel du langage, pour comprendre le fonctionnement d’un chatbot.

Pas besoin d’aller bien loin. Ils ont demandé l’aide d’une start-up qui était sous le même programme d’accompagnement qu’eux. « Ça nous aurait pris beaucoup plus de temps si on avait fait ça par nous-même en cherchant sur internet », confie le chief data scientist.

On retrouve cette solidarité jusque dans les discussions à la machine à café. Les collaborateurs ont plus envie de se donner des conseils sur leur projet respectif, que de critiquer leur boss ou de se demander combien ils leur restent de RTT.

Un point faible ?

Mais si les travailleurs de la Station F s’entraident, il n’y a pas de véritable culture d’entreprise globale. Chaque start-up a la sienne avec ses valeurs et son mode d’organisation de travail. Car finalement, la Station F n’est qu’un lieu de passage où les start-up viennent et repartent pour s’installer ailleurs.

Farah Sadallah
Farah Sadallah

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