
Il est très probable qu’en même temps que la proposition d’un coaching ou vous glisse le nom d’un professionnel. Attention, si ce dernier a fait des miracles avec un de vos collègues, il n’est pas dit qu’il en soit de même pour vous. Ainsi, même si un coach vous est recommandé, servez-vous des critères suivants pour l’éprouver.
Mais si vous vous intéressez à un coach que personne ne connaît, commencez par vérifier sa formation et sa déontologie « car n’importe qui peut mettre une plaque indiquant qu’il est coach », constate Arnaud Hautesserres, directeur associé de Meltis. Véronique Cheynet-Cluzel, coach chez Accomplitude précise : « il doit avoir suivi un cursus au minimum d’un an et de préférence dans une école ayant une sélection à l’entrée. » L’Hexagone compte plusieurs associations telles que SFCoach, l’International Coach Federation France (ICFF), l’European Mentoring and Coaching Council (EMCC). Un coach qui y adhère souscrit à un code déontologique et une charte de références. « Toutefois, un bon coach peut ne pas être affilié », rappelle Véronique Cheynet-Cluzel.
Quel est son parcours ?
Le formateur a lui-même un parcours professionnel et une histoire personnelle. « Cela peut être intéressant pour le coaché de le questionner sur son parcours », estime Bernard Soria, vice-président de SFCoach. « S’il est issu du même domaine d’activité ou au même poste, le coaché lui accordera naturellement une plus grande légitimité », selon Arnaud Hautesserres. Venant du même secteur ou de la même branche, il sera aussi plus à même de comprendre les difficultés auxquelles vous pouvez être confronté. Corinne Humbert, qui a suivi une formation en développement personnel, témoigne : « au-delà de sa formation, l’expérience professionnelle et les fonctions occupées par mon coach ont été des critères déterminants : que connaissait-il du monde de l’entreprise ? Avait-il exercé comme manager ? »
Des outils ad hoc
« Après avoir défini des objectifs communs autour d’un contrat tripartite établi entre le coach, le coaché et son DRH ou son manager, le coaché va déterminer ce qu’il veut obtenir. Il faut se méfier des coachs qui viennent avec des solutions toutes faites », explique Sébastien Ramos, coach professionnel chez Comundi. Arnaud Hautesserres complète : « un coach s’engage rarement sur des résultats mais plutôt sur des moyens car il est là pour aider le coaché à trouver des réponses. » Il doit proposer des outils diversifiés. « Il faut le questionner sur ceux qu’il utilise et la manière dont il le fait », ajoute Sébastien Ramos.
Un bon feeling
« Faites également parler votre intuition car un coaching s’appuie avant tout sur un processus relationnel, affirme Bernard Soria. Il est essentiel que le courant passe. » Et Sébastien Ramos de souligner : « le coaching s’appuie sur un partenariat entre le coach et le coaché et qui doit se faire dans une bonne ambiance. Pour bien travailler, vous devez vous sentir à l’aise avec lui. » Une constatation faite aussi par Corinne Humbert : « il était important d’avoir un bon fit. C’est un peu comme avec un médecin, un dentiste, ou encore un coiffeur auxquels on confie un peu de nous-même en attendant une transformation. L’enjeu nous concerne très intimement ; il est donc essentiel que la relation fonctionne. »
Une oreille attentive
Afin que le coaching porte ses fruits, votre démarche doit être entendue par le coach. « Vous devez ressentir qu’il a bien compris vos objectifs, déclare Bernard Soria. Pour cela, demandez-lui un retour sur votre situation pour voir s’il l’a décodée dans sa globalité, en partie, ou de manière superficielle. » Corinne Humbert relate son premier entretien : « les questions et le moment où mon coach les a posées ont été un bon indicateur de son niveau d’écoute. Je ne me souviens plus de la première question posée mais je me rappelle du sentiment qu’il avait ouvert une porte et qu’il fallait que j’explore dans cette direction. »
Avez-vous déjà suivi un coaching pour votre carrière ? Comment avez-vous choisi votre coach ? Partagez vos expériences en commentaire.
