Comment reconnaître une boîte qui encourage la prise d’initiatives

Quentin Velluet

Pouvoir prendre les devants, proposer de nouveaux projets et les mener à bien, c’est le rêve d’une large majorité de cadres. Comment reconnaître une entreprise qui encourage ce genre de comportement ? Cadremploi vous donne quelques pistes.
Comment reconnaître une boîte qui encourage la prise d’initiatives

C’est un cercle vertueux. Plus les cadres ont la possibilité de prendre des initiatives au quotidien, plus ils sont épanouis au travail et plus leur entreprise devient performante. C’est ce que révèle une étude* récemment publiée par le cabinet de conseil en management, Oresys. Prendre plus d’initiatives, c’est aussi ce que veulent les cadres : 90 % affirment avoir des idées pour améliorer leur entreprise et être prêts à s’engager dans leur mise en œuvre. Pourtant, beaucoup d’entreprises fonctionnent encore avec une hiérarchie marquée, des processus longs et un management basé sur le contrôle. Mieux vaut donc s’armer pour réussir à repérer la perle rare qui permet de se sentir comme un poisson dans l’eau.

Les 3 caractéristiques des boîtes qui brident la prise d’initiative

D’après les 1 150 cadres interrogés par Oresys, les entreprises réticentes à la prise d’initiative ont des processus lourds (cités par 20 % d’entre eux), une organisation en silo qui sépare les fonctions entre elles (19 %), et cultivent l’opacité et la rétention d’information (13 %). Autant de signaux à vérifier lors de sa recherche d’emploi pour reconnaître et fuir au plus vite les entreprises les plus rigides.

Les signes qui ne trompent pas

Si ces caractéristiques ne sont pas toujours visibles quand on n’est pas encore en poste, il y a tout de même des signes qui ne trompent pas. Devoir passer 5 ou 6 entretiens doit, par exemple, mettre la puce à l’oreille du candidat. Quand bien même il postulerait dans une grande entreprise, le fait de devoir rencontrer les représentants de chaque strate hiérarchique montre qu’une décision ne se prend jamais sans l’aval d’un supérieur, donc que les processus décisionnels doivent être longs.

Et un peu d’esprit pratique peut vous aider à enquêter grâce à des insiders. « Les candidats ne doivent pas hésiter à profiter des réseaux sociaux professionnels pour entrer en contact avec les salariés de l’entreprise », conseille Yves Salomon, directeur général d’Oresys. Il est ainsi possible, au cours d’une conversation téléphonique ou autour d’un café, d’en savoir plus sur l’ambiance générale de travail, les questions de confiance, d’entraide ou d’opacité entre managers et managés.

Sur les questions de rétention d’information ou d’entraide, rien de mieux que se renseigner sur la communication interne et les initiatives RH. Si le recruteur parle de team building, d’afterwork réguliers, de challenges internes ou de réunions d’échange, il y a des chances que vous cherchiez au bon endroit.

 

*Étude, menée en ligne de novembre 2016 à mars 2017 auprès de 1 150 cadres d’entreprises françaises travaillant dans les secteurs de l’administration, l’assurance, la banque, l’énergie, la recherche, l’industrie l’agroalimentaire, le commerce, les télécom, l’IT, la construction, les transports, l’éducation et l’immobilier.

Quentin Velluet
Quentin Velluet

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