Comment sortir gagnant d’une réorganisation ?

Séverine Dégallaix

Au sein d’une entreprise, réorganisation rime souvent avec licenciements, ce qui explique que cette perspective soit si redoutée. Découvrez comment non seulement sauver votre poste, mais aussi sortir grandi de l’expérience.
Comment sortir gagnant d’une réorganisation ?

En amont : les rumeurs

La première étape pour sortir gagnant d’une réorganisation consiste à être à l’écoute et à guetter les signes précurseurs afin d’anticiper les bouleversements à venir. L’entreprise est loin d’atteindre ses objectifs, l’ambiance se détériore, les patrons se réunissent de plus souvent … Si ces symptômes vous parlent, il y a des chances pour qu’une restructuration se dessine à l’horizon.

Seconde étape : vous rendre indispensable ! C’est une question de savoir-être plus que de savoir-faire. Vous devez prouver que vous êtes adaptable et réactif, que vous savez travailler dans des conditions variées et avec tous types de profils. Vous ferez ainsi partie des éléments à garder pour assurer la meilleure transition possible.

A lire aussi  >> 7 pistes pour donner du sens à son travail

Juste avant : l’annonce

Une fois la nouvelle officielle, gardez une attitude positive et évitez vos collègues trop pessimistes, ou tentez de leur faire voir le bon côté des choses. Les premiers qui risquent d’être remerciés dans cette situation sont ceux qui crient d’ores et déjà à la catastrophe.

Apprenez aussi à relativiser : la peur du changement est naturelle, mais dans les faits, les trois quarts de vos missions resteront les mêmes.

A lire aussi >> Projet professionnel : découvrez comment réaliser vos rêves !

Pendant : la mise en place

N’hésitez pas à demander un point avec votre N+1 pour savoir exactement comment se traduit cette réorganisation dans votre service et quels sont ses impacts concrets sur vous et votre équipe. Qu’est-ce qui change ? Qu’est-ce qui reste pareil ? Devez-vous prendre des mesures en particulier ?

Fixez-vous des objectifs à court terme et faciles à atteindre afin de ne pas avoir l’impression de vous perdre dans la vue d’ensemble.

Faites un travail sur vous, si besoin en vous faisant accompagner. Les priorités : votre estime de vous, qui peut être mise à mal dans une telle situation, et votre culpabilité vis-à-vis des collègues qui, eux, n’ont pas survécu.

A lire aussi >> Le déclic pour démissionner : 15 témoignages

En aval : l’après

Vous allez devoir naviguer ces eaux inconnues un peu comme lors de votre prise de poste initiale. Fort de votre expérience, vous n’aurez pas à vous soucier des compétences techniques. En revanche, vous pourriez avoir à adapter votre mode de communication, de management, ou de gestion du temps aux nouvelles pratiques.

Spécialiste du sujet, l’auteure Nicole Labbé met en garde contre ce qu’elle appelle le syndrome du survivant. En effet, si ceux qui restent sont souvent considérés comme des chanceux, ils doivent faire face à plusieurs obstacles, ce qui peut entraîner notamment de l’anxiété, et un manque de motivation. Si vous repérez ces manifestations chez vous-même ou chez l’un de vos collaborateurs, il est important de réagir avant qu’elles ne mènent au burn-out. Pour cela, il faut ouvrir le dialogue avec la hiérarchie afin d’apporter des solutions, telle qu’une adaptation des modes de travail, des formations si de nouvelles tâches s’imposent, etc.

 

Séverine Dégallaix
Séverine Dégallaix

Diplômée en presse écrite, Séverine Dégallaix travaille depuis plus de dix ans sur des sujets concernant la recherche d’emploi et la gestion de carrière. A travers des interviews d’employeurs et de spécialistes du marché du travail ainsi que des années de recherches, elle a développé une expertise qui lui permet d’apporter des réponses actuelles aux problématiques rencontrées par les salariés et candidats de tous secteurs.

Vous aimerez aussi :