Comment transformer les échecs en levier de réussite ?

Fleur Chrétien

Culturellement, échouer n’est pas français. Notre éducation nous a plutôt enseigné le culte de la réussite… faisant de l’échec la bête noire de tous, des bancs de l’école primaire aux open spaces des grands groupes. Pourtant, l’échec fait partie intégrante du processus d’apprentissage. Il est même indispensable pour apprendre, comprendre et progresser. La preuve : toutes les startups développent leurs projets sur le modèle agile du Try & Test. Au sein de l’entreprise, il est donc possible - voire nécessaire - de changer notre perception de l’échec. Et si on considérait l’échec comme une étape vers le succès ? Comment faire de l’échec un levier de réussite ? Cadremploi vous livre quelques pistes de réflexion, pour faire vôtre la citation du sage Lao-Tseu : « L’échec est le fondement de la réussite ».
Comment transformer les échecs en levier de réussite ?

L’échec, l’indispensable d’un processus d’apprentissage

Saviez-vous que le fait d’avoir vécu un échec constitue un des critères de recrutement dans certaines startups ? Vous en doutez ? Allez donc jeter un œil de l’autre côté de l’Atlantique, et vous verrez à quel point l’échec y est valorisé ! Pourquoi ? Car l’échec est identifié comme une phase temporaire d’apprentissage.

Qui reste sur sa zone de confort ne risque pas l’échec. Qui réalise toutes ses missions à la perfection ne prend pas de risques, mais n’innove pas non plus.

Si vous lancez un nouveau projet, il y a fort à parier que vous rencontrerez des difficultés, des obstacles, et vivrez une (ou des) situation(s) d’échec. Et c’est normal ! À moins que vous ne dupliquiez un projet à l’identique, il est impossible d’obtenir le résultat parfait du premier coup.

Donc vous l’aurez compris : pour transformer vos échecs en succès, il est nécessaire de changer votre perception de l’échec. Non, toutes vos compétences ne sont pas remises en question parce que vous avez échoué. Non, vous n’êtes pas un mauvais professionnel. Mais oui, vous allez devoir opérer des changements. Vous devez savoir rebondir après un échec professionnel.

Transformer l’échec en réussite : la marche à suivre

Pour que l’échec vous permette d’atteindre la réussite, il est primordial de reconnaître la situation d’échec. Nier l’échec, c’est le considérer non pas comme une étape, mais comme une finalité indésirable.

Constater l’échec, l’accepter, l’analyser pour en rechercher les causes : telles sont les phases qui vous permettront de repenser votre projet de façon plus intelligente. L’échec s’inscrit dans un processus : à vous de le considérer comme tel.

Votre dernier lancement de produit a échoué ? Essayez d’identifier les raisons de ce non-succès. Le produit était-il défectueux, trop cher ? Le marché était-il mature ? Le lancement s’est-il fait dans un contexte opportun ? L’équipe projet - technique, marketing, commerciale - partageait-elle la même vision ?

En mettant ces éléments à plat, vous pourrez transformer ce qui a été source d’échec. Et réajuster votre projet pour lui donner toutes les chances de succès !

Réhabiliter l’échec en entreprise : votre rôle de manager

En tant que manager, vous occupez un rôle primordial dans la possibilité de transformer les échecs en leviers de réussite.

Dédramatiser les échecs est la première étape. Comment ?

Sur le plan psychologique, à vous de faire comprendre qu’il est normal d’être confronté à des situations d’échec dans le cadre professionnel.

Sur le plan des actions managériales, vous devez être capable d’anticiper l’échec - plutôt que de le nier - pour mieux le maîtriser. La pire des actions étant évidemment la sanction.

Pour faire de l’échec un levier de succès au sein de votre équipe, apprenez à le dédramatiser - puisqu’il n’est finalement que relatif et temporaire. Et surtout, accompagnez votre équipe à surmonter l’échec : valorisez les éléments positifs du projet, aidez à identifier les failles, remettez vos collaborateurs en ordre de bataille pour repenser le projet différemment. Et surtout encouragez, guidez, félicitez.

Conclusion : tout est une question de vision, de perception et de qualités managériales pour permettre d’opérer cette transformation de l’échec au succès. À vous d’instaurer les conditions d’un changement réussi !

Fleur Chrétien
Fleur Chrétien

Spécialisée dans la conception et la création de contenu (écrit et audio), je suis journaliste, consultante et intervenante en enseignement supérieur. Depuis 2018, je travaille pour Cadremploi en tant que rédactrice indépendante.  Mes sujets de prédilection : l’innovation managériale, les méthodologies de travail, les soft skills, et les aspirations des cadres.

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