Conseils de pro pour un dress code idéal au bureau

Marine Relinger

Résolution 2012 : se sentir bien dans ses baskets au travail (où, en général, la dite basket est à bannir). Pour tous ceux qui sont las de porter, 5 jours sur 7, des ensembles plus ou moins difformes et plus que moins grisouilles, voici les conseils avisés de la coach Julia Tchen.

C'est bientôt les soldes et cette année, c'est promis, vous ne vous arrêterez pas dans un rayon dégorgeant de remises en vous disant : « Oui, bof... Mais ça sera bien pour le travail. »

La scène fait rire Julia Tchen, jolie coach (on dit 'conseillère en image') aux accents russes, qui dirige l'agence Dress code Paris. Elle commence par faire tomber une idée reçue : « En vérité, il faut investir dans les basiques, qui doivent être de qualité et bien coupés, puisqu'ils dureront longtemps. Les économies doivent être faites sur les pièces à la mode, plus faciles à trouver et interchangeables. » Retournement psychologique du cadre moyen (Julia est d'ailleurs diplômée d'un master de psychologie de l'université de Saint-Pétersbourg). Et quand elle nous dit qu'elle commence dans l'idéal par faire le tri dans le dressing de son/sa client(e), pour jeter tout ce qui ne va pas et voir ce qu'il manque, on ne tremble même plus pour notre petit pull préféré (depuis la fac).

Petits travers vestimentaires

C'est qu'elle nous connait bien, nous et nos petits travers vestimentaires. Et qu'à l'écouter il y aurait un art en la matière, réglé comme du papier à musique. Premier écueil, donc : « Les vieux vêtements que l'on garde, en refusant de reconnaître que feu notre joli veston est désormais élimé ». C'est pourtant simple : « Lorsqu'un vêtement n'a pas été porté pendant un an, c'est qu'il est inutile pendant les 4 saisons de l'année et qu'on peut le jeter sans état d'âme », affirme-t-elle.

D'une manière plus générale, sa clientèle de cadres et dirigeants s'habille soit « de façon trop classique, sans personnalité, et très différemment en dehors du travail » soit « sans faire aucune différence, certains étant capables de porter un jean taché ou une robe de soirée au bureau : on voit de tout », dit-elle.

Coaching dès 400 euros

Chez les femmes, il y aurait les romantiques, cheveux tressés et jupes longues à fleurs ; les excentriques, enguirlandées de bijoux fantaisies, aux jupes trop courtes ou aux collants bariolés... Chez les hommes, les chemises se froissent, les pantalons difforment s'invitent en réunion, l'état des chaussures laisse à désirer... « Le problème de l'habillement 'inconscient', c'est qu'il révèle qu'on le veuille ou non certaines choses de nous-mêmes, qu'il nous enferme dans une image, une stature, qui ne correspond pas forcément avec ce que l'on veut transmettre », assure Julia.

Pour y remédier, plusieurs possibilités. D'abord, le traitement de choc, soit le recours au coaching. Et les agences sont nombreuses sur le créneau (à titre d'exemple, outre Dress Code Paris, M&Vous à Metz ou Relooking Shop à Lyon...). Julia Tchen propose ainsi une prestation de base comprenant un ou deux entretiens, une séance shopping (en fonction des budgets : prêt à porter, luxe, sur mesure...) et la constitution d'un portfolio (conseils et photos), à moins de 400 euros. « Les clients qui veulent refaire leur garde-robe investissent en général 2500 euros, tout compris », rapporte cette dernière. Ces formations sont éligibles au Droit individuel à la formation (DIF).

Pour ceux qui ne souhaitent pas aller jusque là, un travail personnel (ou tri d'armoire approfondi), l'avis des proches et des collègues, peut déjà être utile.

Les conseils de Julia :

- Pour les femmes : des jupes ou robes au dessus ou au milieu du genou ; pour les collants, éviter les couleurs vives, sachant que le beige valorise les jolies jambes et que le noir masque leurs défauts.

- Ne pas faire l'impasse sur le maquillage (sobre) ne serait-ce que pour une simple unification du teint. Les accessoires peuvent égailler une tenue, mais bannir les 'breloques' qui font du bruit. Attacher les cheveux longs.

- Eviter trop de rouge et les imprimés voyants.

- Investir dans les basiques : un bon manteau, un pull en cachemire, la petite robe idéal pour le bureau ou un séminaire...

- L'accessoire mixte dans lequel il faut investir : les lunettes [NDRL : les lunettes désormais se louent au mois].

- Pour les hommes, misez sur les accessoires, indicateurs d'un standing. Et oui, jusqu'aux chaussettes de marque, en oubliant les chaussettes blanches (« C'est pour le sport ! »). La montre, évidemment, est une pièce remarquée. Tout comme les chaussures : impossible de faire l'impasse à ce niveau (mais, ouf, on peut trouver des Derby noires qui font l'affaire à 150 e).

- Le costume homme : contrairement aux idées reçues, on peut faire des économies sur le costume (si l'on connait sa morphologie). Par ailleurs, on peut trouver des costumes à 400 e aussi satisfaisants que des costumes deux fois plus chers. Noir à éviter (« Une couleur de cérémonie, préférer le gris, le marine... ») et total look noir à bannir : il faudra alors une chemise claire.

Marine Relinger
Marine Relinger

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