La contre-offre a la cote ces dernier temps. D'après une étude menée par le cabinet Robert Half, 63% des managers estiment que leur société a tout intérêt à utiliser ce moyen pour retenir un collaborateur de valeur. Pourtant, cette démarche est rarement effectuée pour les bonnes raisons. Le plus souvent, elle permet à l'entreprise de gagner du temps. « Notre expérience de recruteur nous permet d'affirmer que la contre-offre n'est en rien une solution sur le long terme», avertit Fabrice Coudray, directeur chez Robert Half International France.
Peser le pour et le contre
Dans ce contexte, les salariés démissionnaires qui se voient proposer une contre-offre devraient bien peser le pour et le contre avant de rester dans leur entreprise. Même s'il est toujours agréable de se faire courtiser, il ne faut pas oublier les raisons qui ont poussé à se lancer dans une démarche active de recherche d'emploi. « Une contre-offre incluant une hausse de rémunération et/ou une promotion n'effacera pas, comme par magie, un contenu de poste qui ne convient plus, des difficultés à s'adapter à l'évolution de l'entreprise, des rapports tendus avec managers et/ou collègues... », avertit le cabinet.
Solution : analyser la situation avec sang-froid en se posant les bonnes questions. La solution proposée par l'employeur est-elle pérenne ? Les opportunités d'évolution sont-elles réelles?
Un échec 9 fois sur 10
« Si un avenir commun sur le long terme est inenvisageable, dans l'intérêt du salarié comme de l'entreprise, il convient de décliner cette proposition », tranche Robert Half. En effet, les statistiques sont implacables. 9 fois sur 10, les collaborateurs qui acceptent une contre-offre, alors qu'ils avaient fait la démarche de trouver un nouvel emploi, se remettent en recherche active dans l'année qui suit.