International : les destinations qui montent

Bruno Askenazi

Les nouvelles destinations en or, pour les cadres ? L'Amérique du Sud, Brésil en tête, est devenu un énorme de réservoir de postes pour expatriés. On peut aussi tenter sa chance dans certains états du sud-est asiatiques, particulièrement dynamiques.

Lire aussi les témoignages d'une expatriée à Singapour et d'un expatrié à Sao Paulo.

 

Echapper à un marché français de l'emploi saturé, découvrir une culture différente, travailler dans un environnement économique dynamique... Autant de raisons qui peuvent vous amener à tenter une expérience à l'international. Quelques années à l'étranger, c'est aussi un moyen d'attirer l'attention des recruteurs et de doper sa carrière. Autant alors cibler les pays offrant aujourd'hui le plus de perspectives en fonction de votre profil. Nous avons défriché le terrain avec

Sud-est asiatique : un océan d'opportunités

Avec des taux de croissance insolents (au moins 5%), plusieurs pays asiatiques sont devenus des destinations de choix. Le must s'appelle désormais Singapour. Deuxième place financière d'Asie après le Japon, la « cité Etat » offre régulièrement des postes dans la banque et le risk management. De nombreuses entreprises européennes y ont leur siège régional ce qui génèrent également des jobs dans les fonctions « supports ». Autre pays prometteurs, l'Indonésie, la Malaisie et dans une moindre mesure le Vietnam. « Dans cette zone en plein boom économique, les cursus de formation ne produisent pas autant de cadres que nécessitent les besoins sur place. D'où une forte demande de compétences dans tous les secteurs », relève Fabrice Lacombe, président de Michael Page France.

Destination plus classique, l'Inde continue à attirer de nombreux candidats dans la finance, les services et l'industrie. La plupart des offres s'adressent à des cadres expérimentés. Idem en Chine, toujours riche d'opportunités, mais où les entreprises préfèrent envoyer des managers confirmés ou des experts. Maîtriser le chinois ou être déjà formé aux us et coutumes locales sera un plus.

Brésil: d'énormes besoins en compétences

En manque de diplômés de haut niveau, le Brésil, très dynamique, offre de nombreux jobs dans des secteurs variés (énergie, construction, industrie...) pour des jeunes cadres, ingénieurs ou managers européens. « La pénurie en compétences y est tellement colossale que les autorités lancent de grands programmes pour faire revenir les brésiliens expatriés », assure Alain Deniau, managing partner de Heidrick&Struggles. Dans son sillage, l'Argentine, le Mexique et même la Bolivie commencent à devenir des destinations très intéressantes, notamment dans l'industrie, les services BtoB ou la distribution. Mais avec la réputation de dangerosité qui colle à ces pays, les candidats ne s'y bousculent pas.

Etats-Unis : encore du potentiel

Malgré un contexte économique morose, les Etats-Unis restent incontournables. « Les jeunes cadres peuvent continuer à y tenter leur chance, estime Karina Sebti, associate director chez Robert Walters. C'est un marché plus ouvert qu'en France. Les recruteurs américains n'hésitent pas à embaucher des candidats à fort potentiel même s'ils ne viennent pas du même secteur. »

À l'ouest, la mythique Silicon Valley accueille bien les jeunes ingénieurs positionnés sur les technologies les plus porteuses. Selon une étude du Job Board américain Dice, un junior peut dépasser les 150 000 dollars annuels. « Mais dans ce pays anglo-saxon, les employeurs se montreront très exigeants sur votre niveau d'anglais surtout sur un marché plus tendu où les entreprises ont besoin de gens opérationnels rapidement», tempère Sébastien Hampartzoumian, Managing Director de Page Personnel.

Bruno Askenazi © Cadremploi.fr

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