Comment assurer un entretien d'embauche par Skype

Yves-Marie Vilain

L'entretien d'embauche via Skype n'est pas un exercice aisé pour les candidats, mais il se généralise, surtout pour un premier contact. Une épreuve à préparer.

Etape 1 : La veille, étape primordiale

Les veilles d'entretien d'embauche sont sacrées : préparation de costume, mise au lit à 20H30, petite prière et sommeil agité sont devenus un classique du genre. Pour une rencontre avec son employeur via Skype, les problématiques ne sont plus les mêmes : quel décor reflète au mieux votre personnalité, votre connexion fonctionne t-elle parfaitement, l'image est elle bonne, le son est-il correct, quel est votre meilleur profil, votre appartement est il bien rangé, avez-vous pensé à coller un petit mot sur la porte « Attention, ne pas déranger, entretien en cours »...

Etape 2 : Le Jour J face à l'écran

Une fois le téléphone coupé, le poster de Bruce Lee ôté du mur et les chaussures - hors champs - bien cirées, vous voici paré à démarrer l'entretien depuis votre salon/chambre à coucher. 9H25, pile, vous relisez le mail stipulant que c'est bien aujourd'hui dans cinq minutes que votre futur patron vous contacte. Vous ne pouvez vous empêcher de prendre la situation avec du recul. Vous voici dans votre plus belle tenue, concentré face à votre écran, tout seul chez vous. Vos grands parents comprendraient-ils ce qu'il est train de vous arriver ? 9H55, aucune nouvelle du boss. Devez-vous l'appeler ? Bien sûr, c'est faire preuve de réactivité. 10H00, vous appelez, l'employeur répond, il jette un rapide coup d'œil sur son écran, il vous scrute, regarde l'arrière plan. Votre première entrevue. Il vous rappelle dans cinq minutes, il est pressé.

Etape 3 : La technique... c'est pas fantastique

L'entretien démarre. Les règles sont les mêmes que lors d'un recrutement en chair et en os, on regarde dans les yeux, on ne croise pas les bras, on s'intéresse à la culture de l'entreprise, on met ses motivations en avant, ses forces, ses faiblesses, si le recruteur vous le demande...

A la différence d'un entretien classique, Skype peut planter toutes les dix minutes. Il faut avoir cela à l'esprit. Ne pas se montrer agacé par la technique, recomposer le numéro et prendre cette aventure avec humour. Le plus pénible ? Le boss féru de sa webcam, n'a de cesse de la déplacer, il vous présente au passage ses collaborateurs - vos futurs collègues - à qui vous faîtes « coucou » de la main (pas biiien !). On ne fait jamais coucou de la main, dans la vraie vie, lorsque l'on rencontre les membres de son équipe.

Etape 4 : Conclusion "coton" de l'entretien

Bon gré, mal gré, l'entretien se poursuit. Le courant est bien passé. L'essentiel a été abordé. Votre recruteur n'arrive pas à conclure. L'entretien s'éternise, si vous aviez été face à face, il se serait levé puis vous aurez raccompagné. Il est plus difficile d'interrompre une conversation sur le web. Vous l'aidez à achever cet entretien, vous lui répétez que vous êtes ravi de la mission qu'il vous propose, vous précisez que vous êtes à son entière disposition s'il a besoin d'information supplémentaire concernant votre profil ou pour convenir d'un autre entretien.

Là-dessus, il saute sur l'occasion et fixe un rendez-vous la semaine prochaine sur Skype en présence du PDG. La conversation se termine, vous vous retrouvez de nouveau seul face à votre écran, chez vous, en un clic. Félicitations, tout s'est bien passé !

Yves-Marie Vilain
Yves-Marie Vilain

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