Jeune diplômé, je monte ma boîte !

Nicolas Chalon

Devenir le boss, sans passer par la case "salarié" ? Beaucoup de jeunes diplômés y pensent, mais peu franchissent le pas. Pourtant, l’aventure entrepreneuriale est une rampe de lancement idéale pour qui porte un projet. Quelques conseils pour vous lancer, dès la sortie de l'école...

Entreprendre à la sortie de l'école

Multi-entrepreneur, fondateur de l’association 100 000 entrepreneurs et auteur du livre Entreprenez !, Philippe Hayat le répète aux jeunes de la 3ᵉ à bac +5 : « Vous êtes capable de porter un projet ! ». Pourtant, selon la Conférence des grandes écoles (CGE), seuls 0,6 % des jeunes managers et ingénieurs se lancent dans la création d’entreprise après l'obtention de leurs diplômes. Plusieurs interrogations les freinent : la bonne conjoncture est-elle la bonne pour démarrer ? Mon idée est-elle viable ? Où trouver de l’argent pour investir ? Je n’ai quasiment pas de réseau, est-ce un problème ? Des questions légitimes mais qui ne seront pas forcément des freins pour ceux qui prendront le temps de valider leurs projets et de se faire accompagner.

Monter ma boîte : quels sont les risques ?

Créer une entreprise, c’est dire adieu à la sécurité d’un salaire, être prêt à assumer soi-même son assurance santé, ses congés, ses factures… Et bien sûr ne pas lésiner sur la charge de travail. Du côté des risques financiers, « il ne faut jamais se porter caution personnelle auprès d’un banquier et vous préserverez ainsi vos biens et votre domicile », insiste Philippe Hayat. Quant au risque de marquer son début de carrière par un échec, dites-vous que les recruteurs sauront ensuite apprécier les compétences d’un jeune entrepreneur qui a tenté sa chance.

Entrepreneurs : 6 organismes pour vous accompagner

En tant que jeune entrepreneur, mieux vaut prendre le temps de récolter toutes les informations nécessaires avant de vous lancer. En fonction de votre profil, une formation à la gestion, à la négociation ou encore à la comptabilité peut aussi être utile. Faites le point avec les organismes ci-dessous qui proposent des ateliers, un suivi, voire des financements :

– APCE (Agence pour la création d’entreprise) : www.apce.com

– Chambres de commerce : www.cci.fr

- Chambres des métiers (pour l’artisanat): www.artisanat.fr

– Réseau Entreprendre : www.reseau-entreprendre.org

– France Initiative : www.france-initiative.fr

– Oséo (aide à l’innovation et au financement) : www.oseo.fr

– France Angels www.franceangels.org

Nicolas Chalon © Cadremploi.fr

 

Il l’a fait :

Pierre Razetto, co-fondateur de Kawanimation

Son diplôme des Arts décoratifs de Paris en poche, Pierre Razetto a monté sa boîte peut après : Kawanimation, société de création vidéo, est née en 2006. Il s’est pour cela associé à son ami Dimitri Cohen-Tanugi (ex-Supinfocom). La société compte aujourd’hui six salariés permanents, qui vivent de leur passion. Ou presque !

« Monter une entreprise, je n’y avais jamais pensé, mais je n’ai pas eu le choix. Quand je suis sorti de l’école, je me suis lancé en freelance. J’avais alors un client exclusif, MTV France. Or ce client a commandé 250 vidéos dès l’année suivante. Monter une structure était la seule manière de pouvoir déléguer tout en conservant la direction artistique des projets.

Pendant 2 ans et demi, nous étions dans de tout petits locaux, presque pas payés. On ne comptait pas nos heures, mais cela nous a permis de travailler avec de grandes agences comme Young & Rubicam ou Euro RSCG. Et surtout de pouvoir produire nos propres courts-métrages. Nous avons ainsi tenu l’idée de départ : un équilibre entre commercial et créatif.

L’entrepreneuriat, je pense que c’est surtout une question de caractère. Le côté technique, on l’apprend sur le tas, on tire expérience de nos erreurs. Il ne faut pas oublier que la clé, c’est l’envie et la qualité du travail. »

Propos recueillis par N.C.

 

 

Nicolas Chalon
Nicolas Chalon

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