Mon bureau dans un espace de coworking

Clémentine Monperrus

Indépendants, télétravailleurs, jeunes entrepreneurs, vous n’avez pas de bureau. Enfin plus exactement, votre bureau, c’est chez vous. Pas toujours simple, dans ce cas, de faire la part des choses entre vie privée et vie publique… Pour répondre à vos besoins, les espaces de coworking se multiplient depuis quelques années dans les grandes villes de France. Nous avons testé. Verdict ?

La Cantine à Toulouse et Paris, La Cordée, à Villeurbanne,  Le tank, la Mutinerie  et le Labo de l’édition dans la capitale… Les espaces de coworking se multiplient, depuis 4 ans, dans les grandes villes de France. Ces derniers, lieux de travail « à partager », proposent des bureaux aux managers nomades, parfois en se spécialisant dans un secteur d’activité (comme L’Atelier des médias à Lyon). Cadres en vadrouille, indépendants, télétravailleurs, professionnels en recherche d’emploi… Ces derniers (que l’on peut voir avec le retour des beaux jours, munis de leurs dossiers et tablettes, sur les terrasses de café) peuvent désormais louer un bureau dans un espace convivial et, surtout, qui n’est pas chez eux. Pour des tarifs à la journée tournant autour de 10 à 20euros.

Des sites pour trouver son lieu de coworking

Flairant la tendance, des plateformes collaboratives, comme Eworky et Neo Nomade, sont apparues sur le net ces derniers mois pour référencer ces nouveaux lieux de travail. Leurs moteurs de recherche vous permettront de dénicher ceux qui sont prés de chez vous. Et eux aussi jouent la carte de la convivialité, à l’image de la rencontre organisée le 28 mars à Lille par Neonomade, pour rassembler les freelances et salariés adeptes de la formule.

Pour Olivier Brun, fondateur d’Eworky : « Le concept a de l’avenir. Les conditions de travail ont changé et vont encore évoluer dans ce sens, notamment avec le développement du télétravail. Le travail devient ubiquitaire, et l’on veut désormais travailler partout et à tout moment », rapporte ce digne représentant de la Génération Y.

Nous avons testé le coworking

Un jeudi, rendez-vous est pris, au sein de l’espace Soleilles Cowork, en plein cœur de Paris, histoire de voir comme cela se passe, en vrai. Sur place, les co-workers présents sont de tout âge. « Les utilisateurs du lieu ont entre 28 et 60 ans », rapporte Sandrine, la fondatrice de Soleilles Cowork.

Parmi eux, Isabelle, qui vient de quitter son emploi et nous explique vouloir monter son entreprise de service sur le net. Elle a 45 ans, 2 enfants et recherchait un bureau à l’extérieur du lieu d’habitation familiale : « C’était trop difficile de rester concentrée entre une machine à faire tourner et les enfants qui rentraient à la maison à 16h30 ». Ces espaces sont en général ouverts de 9h à 18h en semaine, voire le samedi.

Dynamique du lieu avérée

D’autres viennent pour ne plus travailler seuls. « Ce qui nous manque le plus quand on travaille chez soi, c’est la relation à l’autre », rapporte Marie, graphiste free-lance. Chez Soleilles Cowork, une présentation des nouveaux arrivants est organisée 2 fois par mois : chacun y parle de son activité. « L'espace de coworking permet non seulement de sociabiliser mais aussi de créer des contacts professionnels, de s’entraider, de permettre une vraie émulation collective  », souligne Sandrine. Verdict d’une journée de coworking ? Positif.  Mise à part le bruit auquel il faut se réhabituer, si l’on travaille de chez soi depuis longtemps, la dynamique du lieu est avérée.

Clémentine Monperrus © Cadremploi.fr et M. R.

Clémentine Monperrus
Clémentine Monperrus

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