Contrôles renforcés après la crise
Avec la crise, les métiers autour du contrôle et de la réglementation vont évidemment se développer. « Les banques auront forcément à s'adapter à des contraintes réglementaires de plus en plus fortes. Dans les deux ou trois prochaines années, les recrutements dans les métiers du contrôle interne, de la supervision, de la maîtrise du risque, etc., seront nombreux », souligne Pierre Daubas, Division Manager chez Robert Half. L'un des enjeux pour les banques sera également de rester proches de leur clients. Leur image a en effet été fortement dégradée auprès du grand public. Les politiques de recrutements de commerciaux devraient donc être renforcées. En outre, avec l'avancée en âge des nombreuses personnes issues du baby-boom sont soulevées en particulier des problématiques de transfert de patrimoine vers les descendants, par exemple le patrimoine professionnel.
Un rôle social des entreprises de plus en plus important
Dans le domaine des assurances, l'actuariat, qui n'a pas tellement souffert des effets de la crise, va susciter encore de nombreuses embauches. Ces profils manquent même parfois actuellement. Avec l'évolution en matière de protection sociale, les entreprises auront également un rôle social de plus en plus important à jouer. D'où des métiers qui se développent au sein des mutuelles, des courtiers, des compagnies d'assurance et des banques assureurs. La prise de conscience de la société concernant l'environnement, les conditions de travail, etc., aura aussi des impacts certains. « Nous pourrions voir l'émergence de nouveaux métiers et une croissance de la demande pour des postes de souscripteurs sur des risques environnementaux par exemple », souligne Mathieu Motillon, Manager chez Robert Half.
Concernant les centres de gestion et plateformes de services à distance et leurs impacts, Pierre Daubas insiste sur l'attachement toujours fort des Français à leur conseiller. « Internet et les plateformes téléphoniques constituent encore principalement un relais entre un client et son agence et les banques demeurent assez prudentes quant à ce développement ». Même constat pour Henry Cheynel, responsable de l'Observatoire des métiers de la banque, qui souligne que « ces modes de fonctionnement restent complémentaires ».
Pénurie de cadres dirigeants
Les métiers du secteur sont enfin très fortement concernés par les fins de carrière des générations du baby-boom. Les départs à la retraite augmenteront d'ici 2015 de 62 % contre 32 % pour l'ensemble des emplois selon un rapport de la DARES intitulé Les métiers en 2015. Il existera ainsi probablement une pénurie de cadres dirigeants, du middle au top management, dans les fonctions commerciales et les fonctions support. « Une problématique pour les banques consiste à recruter aujourd'hui des personnes qui pourraient s'imposer dans quelques années comme des futurs managers », souligne Pierre Daubas.
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