
Qu’est-ce que le growth hacking ?
Littéralement « piratage de croissance », le growth hacking est né dans les start-up de la Silicon Valley aux États-Unis, dans les années 2010. Le concept de growth hacking a été conçu afin d’accroître le plus rapidement possible une base d’utilisateurs.
Aujourd’hui, le concept de growth hacking perdure et se développe. Il s’agit de mettre en place un ensemble de méthodes et stratégies marketing pour améliorer la croissance d’une entreprise. Le concept consiste non pas à essayer de multiplier les prospects et les clients, mais à identifier les points faibles dans le processus de vente afin de l’optimiser : où pouvez-vous avoir le plus d’impact ? Pour cela, il faut maîtriser les principaux KPI (Key performance indicators, ou indicateurs clés de performance), tels que le nombre d’utilisateurs, le taux de clics, le nombre de visites mensuelles par utilisateur, etc.
Si la méthode s’est d’abord développée dans les start-up et les entreprises de vente sur le web, qui ont facilement accès à ces données et savent les exploiter et faire preuve d’agilité, elle peut être applicable dans de nombreux domaines : toute entreprise qui cherche à vendre un produit ou un service peut s’en inspirer.
Quelles compétences doit posséder le growth hacker ?
Le growth hacking se définit par un objectif à atteindre (obtenir rapidement de la croissance), et non par des moyens ou des outils pour l’obtenir. Le growth hacker doit posséder de nombreuses compétences-clés maîtrisées à la perfection pour parvenir à atteindre la croissance, regroupées au sein d’une grosse boite à outils qu’il devra maîtriser à la perfection : des connaissances en SEO, en digital, en marketing, en content management, en CRM, en A/B Testing, en emailing, en culture web, analyse des data…
Pour réussir dans sa tâche, le growth hacker ne doit pas hésiter à tester tous ses outils, afin de trouver la combinaison adéquate et affiner sa stratégie.
Il n’existe pas d’école spécialisée en growth hacking. Le growth hacker acquiert donc ses compétences lors de ses différentes expériences professionnelles, ou grâce à des formations (vous pouvez pour cela utiliser votre CPF).
Le growth hacking en 5 étapes
Le growth hacking se base sur le framework (autrement dit, le cadre ou l’architecture) AARRR :
- Acquisition : comment les utilisateurs vous trouvent-ils ? Par les moteurs de recherche, les réseaux sociaux, les publicités, en passant par d’autres sites ? C’est là que vous pouvez découvrir si vous devriez améliorer votre référencement ou nouer des partenariats.
- Activation : le visiteur s’intéresse-t-il sérieusement à votre produit ou service ? Par exemple, crée-t-il un compte sur votre site, visite-t-il certaines pages plusieurs fois, combien de temps y reste-t-il, s’inscrit-il à la newsletter ? C’est là qu’il passe du statut de simple visiteur à celui de prospect.
- Rétention : une fois l’utilisateur converti en prospect, il faut le fidéliser, l’inciter à revenir, notamment en lui envoyant des publicités ciblées, en publiant des articles à son intention dans la newsletter ou sur le blog, etc.
- Revenus : le prospect devient-il client ? C’est une étape cruciale, pour laquelle il faut absolument éliminer les obstacles tels qu’un formulaire trop long ou des bugs de dernière minute, car tous vos efforts pour arriver jusque-là ne serviront à rien si l’utilisateur renonce à ce moment.
- Recommandation : parle-t-il de vous à son entourage ? Vous pouvez l’encourager à le faire grâce au parrainage, par exemple avec une réduction ou un bon d’achat si l’un de ses contacts achète chez vous.
Pour chaque étape, vous perdez des visiteurs, et c’est normal : sur 100 qui arriveront chez vous (acquisition), ils ne seront peut-être que 60 à s’attarder (activation), 40 à revenir (rétention), 15 à acheter (revenus) et 3 à vous recommander (recommander). C’est là que vous devez devenir un growth hacker : analysez où vous perdez les utilisateurs et pourquoi, afin de réussir à optimiser votre site et vos techniques de vente… Et ainsi booster votre croissance !

Diplômée en presse écrite, Séverine Dégallaix travaille depuis plus de dix ans sur des sujets concernant la recherche d’emploi et la gestion de carrière. A travers des interviews d’employeurs et de spécialistes du marché du travail ainsi que des années de recherches, elle a développé une expertise qui lui permet d’apporter des réponses actuelles aux problématiques rencontrées par les salariés et candidats de tous secteurs.