
Après la start-up, la scale-up
Si les deux appellations sont très proches, ce n’est pas par hasard. En effet, la start-up désigne une entreprise naissante à fort potentiel de croissance exerçant une activité dans le domaine de la tech. En phase de démarrage, la start-up est souvent composée d’une équipe restreinte et dotée de moyens limités. Son enjeu : mettre en place son MVP (Minimum Viable Product), et valider son business model. Autrement dit, développer une première version commercialisable de son produit - ou service - et valider le modèle de rémunération associé.
La scale-up est une start-up passée à l’étape numéro 2. D’où le mot anglais « Scale », qui signifie « échelle » en français. De la start-up à la scale-up, le changement d’échelle se manifeste à tous les niveaux car l’entreprise adopte volontairement une stratégie de croissance. À ce stade, l’offre et le business model sont validés. L’objectif d’une scale-up est donc d’être capable de changer d’échelle pour faire croître son business et son chiffre d’affaires de façon significative.
La scale-up, une entreprise en très forte croissance
Développée en interne et en externe, la stratégie de croissance et d’innovation de l’entreprise s’accompagne d’une modification de l’organisation et de la structure. Elle s’appuie sur le développement des moyens humains avec des équipes qui se démultiplient en l’espace de quelques mois, et une augmentation des apports financiers avec les ouvertures de capital et les levées de fonds.
L’objectif est de développer l’activité de l’entreprise avec de nouvelles offres, la conquête de nouveaux marchés, d’un nouveau business model et/ou le lancement à l’international.
Souvent qualifiée d’entreprise en hyper-croissance, la scale-up affiche une croissance à 2 chiffres de 20 % par an minimum.
Qui travaille en scale-up ?
Profils financiers, commerciaux, marketing, informatiques, techniques et administratifs : on retrouve en scale-up toutes les compétences d’une entreprise classique, avec en plus un service informatique particulièrement étoffé. En effet, la scale-up a souvent été développée sur base d’un concept incluant des innovations technologiques et usages numériques. Les systèmes d’informations (SI) sont donc clés dans ce genre de structure.
Scale-up : méthodes de travail et compétences
Point de scale-up sans innovation continue. En scale-up, on poursuit les façons de faire de la start-up : innover, tester, ajuster. Et innover de nouveau, en effectuant une veille permanente sur le marché et une remise en question constante. La méthode agile et la méthode scrum sortent du service informatique pour être appliquées sur tout type de projets. Ainsi, au-delà du diplôme, de la jeunesse et de la « coolitude », les collaborateurs de la scale-up doivent faire preuve d’agilité, d’autonomie et de leadership. Souvent dotés de qualités relationnelles et de très bonnes capacités d’organisation, les profils qui intègrent la scale-up parlent plusieurs langues étrangères, sont capables d’avoir une vision 360° des projets, n’ont pas peur de l’hypercroissance… et surtout, ils ne craignent pas la disruption.

Spécialisée dans la conception et la création de contenu (écrit et audio), je suis journaliste, consultante et intervenante en enseignement supérieur. Depuis 2018, je travaille pour Cadremploi en tant que rédactrice indépendante. Mes sujets de prédilection : l’innovation managériale, les méthodologies de travail, les soft skills, et les aspirations des cadres.