
- Accepter toutes les demandes pour ne pas rater d’opportunités
- Montrer patte blanche avant d’être accepté dans son réseau
- Une démarche de growth hacking ultra-qualitative
- Plus ou moins actif selon sa situation professionnelle
- S’ouvrir aux inconnus mais sous condition
- Ouvrir son réseau, un pari sur l’avenir
- De la qualité plutôt que de la quantité
Delphine Remy-Boutang, fondatrice du JFD Club, de l’agence The Bureau et co-fondatrice de la Journée de la Femme digitale
Accepter toutes les demandes pour ne pas rater d’opportunités
Sa technique : « j’accepte toutes les demandes de contacts car je me fie à la théorie des six degrés de séparation. Une personne peut être connectée à une autre, qui elle-même peut être connectée, et ainsi de suite. Donc le week-end, je traite les 150 à 200 demandes de mises en relation reçues la semaine. Ces contacts me servent dans mes recrutements mais aussi dans mon business. Dernièrement, j’ai tenue une conférence suite à une de ces demandes », illustre-t-elle. Pour elle, ne pas être sur les réseaux sociaux professionnels, relève presque de la faute professionnelle. « S’en passer revient à prendre le risque de rater des opportunités pros et de perdre en visibilité. Aujourd’hui, on est sur un leadership d’influence, donc s’investir et annoncer au plus grand nombre ses combats est devenu indispensable », insiste-t-elle.
Thierry, directeur administratif et financier en poste
Montrer patte blanche avant d’être accepté dans son réseau
Sa technique : c’est lors de son outplacement que Thierry met en place une véritable stratégie d’acquisition de nouveaux contacts sur les réseaux sociaux en ligne. « C’est simple, je n’ouvre pas mon réseau à des inconnus. Donc, quand je reçois une demande pour rejoindre pour mon réseau, je réponds avec un message type dans lequel j’invite la personne à me contacter par mail pour me préciser l’objet de sa demande. Ensuite, deux options, soit elle ne donne pas suite et du coup, je refuse sa demande de mise en relation. Si elle m’envoie un mail avec l’objet de sa demande, je lui propose un entretien téléphonique ou une rencontre. Aujourd’hui, j’ai rencontré ou ai discuté avec 99 % des membres de mon réseau LinkedIn », résume-t-il.
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Samuel Tamba, étudiant en master 2 en alternance au sein d’Engie
Une démarche de growth hacking ultra-qualitative
Sa technique : « je souhaite avoir un réseau de qualité donc j’accepte les personnes avec qui j’ai un objectif commun ou complémentaire. Pour cela, je visualise rapidement leur profil : poste actuel, 2/3 dernières expériences et formation. Si les compétences et /ou le métier sont trop éloignés du mien, je ne donne pas suite. Sauf si cette demande est assortie d’un message avec un objet précis. Sur 100 à 150 demandes hebdomadaires, j’en accepte environ un tiers. Je checke les demandes 6 à 7 fois par jour. Lorsque je rédige des posts, les demandes peuvent grimper jusqu’à 50 par jour. Mais 8 à 10 ne sont pas pertinentes pour moi, donc je filtre. En un an, grâce à ma stratégie de branding –posts, etc- et de growth hacking, je suis passé de 700 à 3 000 contacts de qualité ».
Hubert Poinsignon, directeur administratif et financier, en recherche active
Plus ou moins actif selon sa situation professionnelle
Sa technique : « j’accepte presque toutes les demandes de contact sur les réseaux sociaux. C’est un moyen pour moi de noyer le poisson. Plus j’ai de contacts, moins les gens peuvent identifier mon réseau très proche. J’ai aujourd’hui 7 000 contacts et quand j’ai un besoin particulier, je filtre par mots clés. Je me sers des réseaux sociaux dans ma recherche d’emploi, pour réaliser une revue de presse matinale et pour rester en contact avec d’anciens prestataires. En période de prospection, j’utilise spontanément et activement mon réseau en ligne. En période de forte activité professionnelle, je suis présent de manière plus réservée ».
Valérie Rocoplan, dirigeante de Talentis et executive coach
S’ouvrir aux inconnus mais sous condition
Sa technique : « Mon principe est d’élargir mon réseau à des gens que je ne connais pas. Donc, je ne refuse pas, mais je n’accepte pas toutes les demandes de mise en contact, je sélectionne. Pour cela, j’examine la fonction, la position hiérarchique, les posts du demandeur mais surtout je m’interroge sur l’utilité pour moi d’avoir accès à son réseau. C’est à la fois un outil commercial et de recrutement, j’accepte environ 70 % des demandes ».
Jérémy Joussot-French, en recherche active d’un poste de directeur dans le retail
Ouvrir son réseau, un pari sur l’avenir
Sa technique : Pour sélectionner ses quelques 3 700 abonnés, ce jeune cadre chasse évidemment des contacts pertinents mais pas seulement. Il épluche également attentivement toutes les demandes de mise en relation. Domaine d’activité, niveau de responsabilité, nombre d’abonnés du demandeur, tout y passe. « Bizarrement, j’ai du mal à accepter les requêtes sans photo. J’aime mettre un visage sur un profil », précise-t-il. Ce tri très chronophage lui permet d’obtenir un réseau important mais maîtrisé. « Je suis carriériste, je bâtis donc mon réseau professionnel en me disant que certains contacts pourraient me servir pour la suite », argumente-t-il.
Arnaud Franquinet, co-fondateur et CEO de wamow.co
De la qualité plutôt que de la quantité
Sa technique : « Je n’accepte pas toutes les demandes mais je suis globalement très ouvert. Je fonctionne à la fois au feeling – accroche du profil par exemple - et avec des critères très rationnels. La personne est-elle un influenceur important sur un secteur ? En lien direct ou indirect avec mes activités ? La taille de son réseau ? Le nombre et le type de posts relayés ? Idem pour ses publications. Une fois que j’ai accepté la demande, j’adresse plus ou moins rapidement un message à ces nouveaux contacts. Sans réponse de leur part, il m’arrive de les supprimer de mon réseau ».
Journaliste indépendante, je réalise des enquêtes, des portraits, des reportages, des podcasts... sur la vie des salariés en entreprise. Égalité femmes-hommes, diversité, management, inclusion, innovation font partie de mes sujets de prédilection.