Rechercher un emploi au Québec : les bons plans pour s'en sortir

Olivier Pierson

Dans la Belle Province, il ne faut négliger aucune piste pour trouver un emploi et faire preuve de détermination. Nos conseils pour ne pas tomber en panne sur un marché québécois où vous avez tout à prouver.

Le « réseautage » : vive le bouche à oreille !

Impossible d'y échapper, et pour cause car plus de 80% des offres d'emploi ne sont pas publiées au Québec. Le montage d'un réseau de relations reste la méthode la plus pertinente pour décrocher un travail. « Le Québec est un grand territoire qui abrite une petite population. Tout se sait ou tout va se savoir », résume Ingrid Normand, représentante pour le Québec à l'ANAEM (Agence Nationale de l'Accueil des Etrangers et des Migrations). Les 5 à 7 professionnels restent la voie royale, même s'ils ne sont pas toujours faciles d'accès. Au final, à vous d'utiliser tous les canaux qui vont vous permettre de rencontrer du monde (sport, associations, bénévolat...).

A éviter : rester dans sa bulle en mettant son avenir entre les mains d'internet.

Le bénévolat : une expérience à valeur ajoutée

Le bénévolat reste un bon moyen d'acquérir une première expérience professionnelle au Québec et de réseauter. Mieux valorisé qu'en France, il est synonyme d'intégration. Vous prouvez aussi votre capacité à travailler (rester sans rien faire n'est pas très vendeur). « Mieux vaut choisir un domaine qui vous intéresse et être motivé pour le faire », nuance Maelle Bourguignat, conseillère en emploi à l'AMPE Citi (Agence Montréalaise pour l'emploi - Clef pour l'Intégration au Travail des Immigrants). Inutile de postuler si vous n'avez jamais démontré un intérêt pour la mission proposée.

Les petits jobs : ne pas les négliger

Beaucoup d'immigrants passent par la case « petits boulots » pour se familiariser avec la culture locale dans le domaine du travail, mettre un peu de beurre dans les épinards, et élargir leur réseau de contacts. Un job alimentaire ne sera pas mal vu puisqu'il démontre votre désir de travailler. « Il ne s'agit pas de se sous-évaluer. Mieux vaut mettre en place une stratégie derrière », indique Maëlle Bourguignat, rappelant au passage qu'il faut se donner du temps pour atteindre ses objectifs. Le petit boulot peut être un moyen de mettre un pied dans une entreprise qui vous intéresse, et d'accéder rapidement à un poste plus important si vos compétences et votre personnalité sont appréciées.

Attention toutefois : le job qui dépanne doit être, par définition, temporaire ! On se complaît vite dans le train-train de la routine !

Les centres d'aide : toujours utiles

De nombreux organismes proposent une aide concrète aux nouveaux arrivants, notamment en matière de recherche d'emploi. L'ANAEM et l'AMPE Citi sont à ce titre incontournables puisqu'ils accueillent des centaines d'immigrants chaque année, en leur proposant des sessions de formation, un support technique (téléphone, connexion internet, documentation...) ou encore la rencontre avec un conseiller pour les orienter dans leurs démarches d'emploi. Pour en savoir plus : www.anaem.ca ; www.ampeciti.ca

 

Solidarité entre expat' : ça fonctionne

Si vous êtes un peu perdu, si vous manquez de repères, vous pouvez aussi vous appuyer sur des réseaux de Français. Les compatriotes déjà établis dans la province francophone ont souvent vécu la même expérience que vous. Ils seront donc, bien souvent, de bon conseil. Des bars comme le Massilia (qui retransmet tous les matchs de l'OM) ou encore Le Barouf - qui vient de rouvrir après avoir été ravagé par un incendie - sont des endroits fréquentés par la communauté francophone. Vous pouvez également contacter des associations comme Objectif Québec, l'Association des Français du Québec, ou l'Union française de Montréal. Les consulats français (www.consulfrance-quebec.org; www.consulfrance-montreal.org) répertorient les associations françaises au Canada. Enfin, n'hésitez pas à consulter des sites tels que www.immigrer.com ou www.pvtistes.net, ce dernier étant consacré aux immigrants arrivant au Canada avec un permis vacances travail.

Pour conclure, gardez à l'esprit que la première expérience québécoise est primordiale. Pour les employeurs de la société distincte, vos références locales seront plus importantes que vos diplômes et vos expériences à l'étranger. Ils veulent du concret, à vous de faire vos preuves. Bienvenue en Amérique du Nord !

 

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Olivier Pierson
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