Travailler en Afrique du Sud : des assos françaises se bougent pour vous !

Mélinda Fantou

Pas toujours facile de tenter sa chance à l'étranger : mal du pays, isolement, difficulté pour trouver un emploi. En Afrique du Sud, la communauté française a pensé à tout pour panser les vagues à l'âme des petits nouveaux.

Ils sont environ 8000 « Frenchies » à profiter de la nature luxuriante de la nation Arc-en-ciel. Et 58% des actifs ont le statut d'expatriés. Amplement suffisant pour créer un petit réseau d'entraide. Résultat à Johannesbourg (au nord) et au Cap (au sud), des associations vous aident à vous repérer dans votre nouvel environnement de vie.
« Notre objectif est de susciter des rencontres et de conseiller les nouveaux car nous avons déjà une bonne connaissance du terrain » rapporte Jacques Remy, vice-président de la branche sud-africaine du Conseil national des ingénieurs et scientifiques français créée il y a 15 ans à Johannesbourg. Parmi les initiatives mises en place par l'association, l'organisation de conférences sur les technologies du futur ce qui permet de tisser rapidement des liens entre homologues français et sud-africains. Un réflexe que doivent rapidement adopter les petits nouveaux tant le « networking » demeure indispensable pour s'épanouir professionnellement dans le pays.


Un contexte local contrasté


Ne s'intègre pas qui veut. Et même si l'économie locale croît de 5 % par an, il ne faut s'imaginer en terrain conquis! Les associations sont là aussi pour tempérer et aiguiller. « Il faut savoir qu'il est difficile pour un étranger d'obtenir un permis de travail car le gouvernement favorise l'emploi des locaux touchés entre 25 et 40 % par le chômage » commente Jacques Rémy. Difficile mais pas impossible pour autant car dans de nombreux secteurs comme les services, l'agriculture, l'industrie pétrolière et la construction, les opportunités sont nombreuses pour les profils très qualifiés (chef de projets, directeur financier, ingénieur design...).


1600 € par mois plus, plus...


Loïc, 27 ans, n'a pas hésité à faire le grand saut en juillet. Il a contourné l'obstacle du permis de travail grâce à un contrat VIE (Volontariat international en entreprise). Pour cet ingénieur, l'expérience sud-africaine durera un an comme chef de projet pour l'entreprise 3CMetal SA, spécialisée dans la fabrication et installation de tuyauteries haute pression pour l'industrie pétrolière. « Je ne touche pas un salaire exceptionnel - environ 1600 € par mois - car je n'ai pas le statut d'expatrié. Mais j'ai en plus des avantages qui me permettent de bien vivre ici. » Son entreprise s'est occupée de lui trouver un logement et d'en payer le loyer, sans compter une voiture de fonction à disposition.


Provoquer la chance

 

Malgré une expérience professionnelle de 5 ans derrière elle, Adeline, l'amie de Loïc, n'a pour le moment pas réussi a trouvé l'emploi qu'elle souhaitait dans le management de projet. « J'ai encore besoin d'élargir mon réseau et de connaître des gens qui sauront me donner les bons tuyaux » explique-t-elle. Un petit coup de pouce qu'elle espère trouver auprès de l'association les Froggies du Cap qu'elle vient tout juste de rejoindre. Lors des dîners organisés par les Froggies, Adeline pourra retrouver régulièrement une trentaine d'habitués pour beaucoup chef d'entreprise. Et qui sait, parmi eux se trouve peut-être son futur patron.

Mélinda Fantou
Mélinda Fantou

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